jeudi, 21 octobre 2010
Garzen
(Autoproduction – 2010)
Durée 49’57 – 12 Titres
http://www.garzen.fr
http://www.myspace.com/garzen38
 Originaire de Grenoble, Garzen a forgé son style en savourant comme il se doit les rythmes venus du Mississippi mais son expérience, il l’a faite à la force de sa guitare et de sa voix en allant se frotter au public et en se produisant en première partie de pointures comme Luther Allison, Johnny Winter, Albert King, les Fabulous Thunderbirds ou encore Mighty Mo Rodgers … Résolument attaché à sa langue maternelle, ce musiciens qui a copieusement arpenté les routes des USA n’a jamais changé son fusil d’épaule et s’attache toujours à l’écriture et à l’interprétation de ses propres morceaux en Français mais aussi à la demande à quelques adaptations toujours très croustillantes. Influencé par Albert Collins et Buddy Guy, Garzen qui se produit à la scène en trio n’a pas encore fait la démarche d’enregistrer un album appelé à être commercialisé et c’est partagé entre son « Musée du Blues » et sa volonté de se produire le plus souvent possible qu’il a mis en boite une douzaine de compos qui font aujourd’hui figure de carte de visite …
Le jeu de guitare est riche, coloré, plein de détails et de saveurs toujours originales, la voix est convaincante et éraillée juste ce qu’il faut et c’est en comprenant très vite que Garzen a la foi en ce qu’il joue que l’on avance à ses côtés dans la découverte de douze blues qui le prennent aux tripes et qui ne le lâchent plus ! Avec des paroles simples qui parlent d’elles-mêmes, sans long discours insipide ou autre message engagé, le Grenoblois va droit à l’essentiel et laisse autant de place à ses phrasés musicaux qu’à ses lyrics, multipliant les soli débridés et laissant toujours autant de place à l’intuition qu’à la technique. Avec son blues à l’échelle humaine, Garzen fait le grand tour de tout ce qui lui passe par les doigts et par la tête, parvenant à mélanger intelligemment ces deux sources majeures de son influence pour proposer des morceaux qui lui ressemblent de manière très fidèle, des morceaux humbles et modestes mais toujours pleins de sincérité et de valeurs humaines fortes. Adepte de « Cette musique là », le créateur n’y va pas par quatre chemins et c’est en signant un « OK Boogie », en faisant preuve de beaucoup de « Feeling », en voyageant le long de la « Route 66 », en constatant que « C’est du Rock & Roll » ou en rendant hommage à « Jacky » que Garzen nous emmène jusqu’au bout d’un superbe « Mississipi Blues » pour mieux résumer ses seules raisons d’être : la musique et les douze mesures ! Il le dit très bien lui-même, « Je joue le blues », ce que par modestie il omet de préciser dans ses chansons, c’est qu’il le fait admirablement bien …
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