mercredi, 06 octobre 2010
I hate my band !
(Kicking Records – Anticraft – 2010)
Durée 28’48 – 11 Titres
http://www.uncommonmenfrommars.net
http://www.myspace.com/uncommonmenfrommars
 Douze ans déjà que cette bande de punks traîne ses amplis sur les routes du rock mais rien ne parvient à déstabiliser nos quatre Uncommonmenfrommars qui, c’est désormais clair et incontestable grâce au titre de ce sixième album, ne peuvent pas se voir en peinture ! Et pourtant Trint et Ed au chant et à la guitare, Big Jim à la basse et Daff à la batterie persistent et signent dans l’art de faire semblant, jetant au feu tout ce qu’ils avaient pu faire ensemble auparavant, que ce soit le punk mélodique tiré à quatre épingles, les essais en acoustique, les longues ballades en skate ou les coupes et les couleurs de cheveux délirantes, et mettant toute leur énergie dans un ouvrage brut de décoffrage, un ouvrage comme ils n’en avaient peut être jamais fait jusqu’alors, une vraie tartine de punk rock énergique et saignante à souhait. Onze titres en moins d’une demi-heure, des prises aux frontières du live, un accordage approximatif et surtout une envie de se péter les dents les uns les autres, toutes les conditions étaient enfin réunies pour que « I Hate My Band ! » voie le jour …
Ils appartiennent à cette race de groupes qui ne savent pas poser leurs valises, à ces combos débordants d’énergie pour qui s’asseoir un moment est déjà un début d’embourgeoisement, alors forcément, si la route est leur moteur, le studio est le combustible dont ils se nourrissent et ils le démontrent une fois encore avec un ouvrage différent de tous les autres et en même temps tellement complémentaire … Tombé un an à peine après « Functionnal Dysfunctionality », leur précédent effort, « I Hate My Band ! » a fait cette fois le pari de donner dans le rentre-dedans en laissant sur la touche tout ce qui avait contribué à faire la réputation du quartet, les virages vers le reggae, les arrangements trop soignés et les plans racoleurs certes carrément réjouissants mais peu appropriés pour accoucher d’une rondelle au vitriol comme celle là ! Avec toujours en eux cette touche mélodique qui est un peu leur marque de fabrique, les Unco nous la jouent à la façon des grands seigneurs et nous crachent sans le moindre ménagement mais avec l’art et la manière un feu nourri de bombes comme « Shit Day » et « Warm Crew » pour les plus puissantes ou comme « It’s A Small Price To Pay » et « Dancing On The Laundry Machines » pour les plus vicieuses ! Adeptes des surprises et des plaisanteries foireuses en tous genres, les quatre sales gosses de Serrières nous glissent parfois une bribe de refrain piquée sur le « Run To The Hills » de Maiden ou nous pondent des hymnes aux titres farfelus dans le genre de « My Girlfriend Ate The Dog (I Think She’s A Zombie) » pour en arriver au bout du compte à un album préparé et enregistré au Studio Warm Audio en deux petits mois et masterisé dans le Colorado par Jason Livermore qui avait déjà fait exploser le son pour des groupes comme Rise Against et NOFX … Une occasion idéale de reprendre la route dans toute l’Europe mais aussi au Japon et aux Etats Unis où les Uncommonmenfrommars ont également réussi à se faire un nom !
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