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CISCO HERZHAFT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 05 octobre 2010
 

The Cisco’s System
(Blues’n Trad – Believe – 2010) 
Durée 47’05 – 13 Titres 

http://www.cisco-herzhaft.com
http://www.myspace.com/ciscoherzhaft

C’est un véritable baroudeur, un homme de terrain et de blues qui a usé ses chaussures sur les routes du monde et qui a souvent remonté ses manches pour faire pas moins de vingt huit métiers mais aussi pour enregistrer une douzaine d’albums, avec Les Haricots Rouges à la fin des sixties et aujourd’hui sous son propre nom … Adepte du fingerpicking et de la slide, Cisco Herzhaft n’hésite jamais à jouer de sa bonhomie pour séduire un public mais c’est essentiellement par ses connaissances générales et par sa très forte culture blues qu’il impressionne l’auditeur, se montrant aussi bavard qu’il est habile de ses onglets. Après « Cisco’s Cooking », un deuxième effort solo dans lequel il nous faisait déguster sa savoureuse cuisine, ce boulimique de musique qui dévore pas moins de cent vingt concerts par an nous fait le coup de sa méthode imparable, « The Cisco’s System », une façon d’être et de faire qui semble bien être d’une rare efficacité !

Réapprendre le blues en douze morceaux et treize adaptations, c’est un peu le programme de ce troisième opus personnel de Cisco Herzhaft et c’est en multipliant les couleurs mais aussi les sensibilités que le guitariste s’y emploie, passant du blues indien au bluegrass, du blues traditionnel au gospel et du blues poisseux à souhait au boogie comme si de rien n’était, laissant même au passage sa guitare et sa voix si caractéristique revisiter les Shadows et « Apache » dont il nous livre une version des plus épatantes ou encore Gershwin dont il reprend « Summertime » à la manière de Doc Watson. Seul sur une petite moitié de l’album, l’artiste se laisse rejoindre par Bernard Brimeur à la contrebasse, Patrick Cassotti à la batterie et Xavier Laune aux harmos pour l’autre et en profite pour nous servir une cover de Merle Travis, « Sixteen Tons », mais aussi un « Mean Dirty Street » que John Lee Hooker qu’il accompagnait jadis n’aurait pas renié ou encore une deuxième version de « Feel Like A Warrior », un titre qu’il interprétait seul au tout début de l’ouvrage, mais en lui apportant cette fois un break hip-hop servi en compagnie de Vincent Galahad. On saluera la spontanéité et la richesse d’un enregistrement sur lequel on entend parfois la respiration de l’artiste ou le grincement de ses cordes mais où l’on sent surtout pleinement la passion qui l’anime dès lors qu’il se retrouve avec en main une de ses fameuses guitares, qu’elle soit Quéguigner, Fine Resophonic ou encore Gibson ES125 … Avec « The Cisco’s System », c’est toute une nouvelle manière de se connecter et de communiquer autour du blues que nous offre Cisco Herzhaft ! Indispensable, comme toujours …