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RAOUL FICEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 08 octobre 2010
 

Qui a tué Robert Johnson ?
(Tempo Concerts – Socadisc – 2010) 
Durée 42’30 – 10 Titres 

http://www.myspace.com/raoulficel

Il a roulé sa bosse sur les routes du blues en groupe et même en one man band mais pour ce chanteur et guitariste bordelais natif du Maroc, rien n’a jamais été plus important que le fait de mettre une tonne de groove et au moins autant de feeling dans sa musique ! Alors que ce soit avec Blue Velvet, sa première formation, ou aujourd’hui dans son aventure solo, Raoul Ficel ne s’est jamais laissé attirer par les paillettes et le strass pour au contraire aller droit à l’essentiel et proposer un blues tranché très proche de l’os pour conserver tout son mordant et toute sa saveur. A la question jamais encore élucidée de savoir « Qui a tué Robert Johnson ? », Raoul Ficel apporte aujourd’hui une ébauche d’explication sur un nouvel effort qu’il a coproduit avec Lenny Lafargue et pour lequel il a une fois encore mis en avant l’usage de la langue de Benoit Blue Boy pour mieux se faire comprendre par le public … Un bon blues en Français avec des guitares qui déménagent, ça vous tente ?

Brillant interprète doublé d’un excellent auteur et compositeur, Raoul Ficel a tout compris de l’art de créer des blues qui parlent à l’auditeur, des blues qui lui ressemblent et qui s’égarent de manière récurrente sur des sujets proches du quotidien de tout un chacun histoire de mieux interpeller celui qui se reconnaît fatalement à un moment ou à un autre dans des morceaux comme « Faut qu’on s’aime », « Tout seul », « La nuit je bois » ou encore « Des heures sup’ ». Avec en prime de temps à autres un peu d’oud, des percussions soignées ou encore une deuxième voix féminine, « Qui a tué Robert Johnson ? » nous fait faire le grand tour du « Ficel Boogie » au travers de pièces originales créées par Raoul lui-même, par Lenny Lafargue ou même conjointement par les deux et nous prouve par l’exemple que l’un de ces deux là au moins s’est définitivement retrouvé habité par l’esprit du diable après lui avoir vendu son âme dans un des nombreux crossroads de la Préfecture de la Gironde. A faire du blues simple comme bonjour, Raoul Ficel aurait pu finir par tomber dans les blues simplistes mais fort heureusement il n’en est rien puisque c’est en mettant dedans tout son cœur et toute sa fougue mais aussi un jeu de guitare et d’harmonica bien en place et une voix taillée sur mesure pour le genre qu’il parvient à nous servir à la bonne franquette un plat de résistance des plus consistants … Vous boirez bien quelque chose avec ça ?