Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 30 septembre 2010 The Styx (Autoproduction – 2010) Durée 73’32 – 15 Titres
http://low-frequencies.net http://www.myspace.com/lowfrequencies666
Né début 2009 dans l’esprit un peu torturé d’un jeune Lillois féru de sons métalliques et électroniques, Low Frequencies est un projet bruitiste qui en appelle autant aux carcasses en ferraille qu’aux machines qui les compriment et en seulement une année de composition, JN, véritable tête pensante de cet ovni d’un autre temps, est parvenu à accoucher de près d’une quarantaine de morceaux qui ont très rapidement pris la rouille ! La force de frappe de Nim au mastering et les guitares et autres programmations de l’artiste sont donc très vite passées à l’acte et ont donné ce premier effort aux tons rougeâtres et aux sons violents. Alchimistes déjantés et amateurs de sonorités innovantes, « The Styx » est indiscutablement pour vous !
Si le résultat est indéniablement electro à outrance et drum’n’bass en diable, les fondations sont tellement sombres et glauques que l’on fait très vite le rapprochement avec les racines metal de JN qui est également le principal compositeur du combo Nocturnal Fears … On comprend ainsi mieux pourquoi la bête est insaisissable ! Entre décibels et machines redondantes, Low Frequencies nous promène sans le moindre ménagement le long d’un répertoire un peu complexe au premier abord qui finit quand même par lâcher au fur et à mesure que les écoutes se succèdent quelques ébauches d’informations sur la personnalité d’un créateur mi-ange mi-démon, une sorte de croisement né de la rencontre musicale d’une bête au caractère très noir et d’un humain somme toute relativement optimiste. Si découvrir et surtout apprécier « The Styx » n’est pas chose donnée au commun des mortels, celui qui s’attardera sur les détails et qui fera abstraction d’un départ en trombe quelque peu agressif finira par tomber sur des nuances, des détails jamais dénués d’intérêt, et même sur un fort étonnant solo de guitare claqué contre toute attente par J-Wolf en fin d’ouvrage sur le très volubile « Deeper And Deeper ». Ames sensibles, mieux vaut quand même essayer avant d’adopter définitivement Low Frequencies et de plonger dans son fleuve des enfers …
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