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BENOIT BLUE BOY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 02 octobre 2010
 

Funky Aloo
(Tempo Spectacle – Socadisc – 2010) 
Durée 60’36 – 13 Titres

http://blueboy.free.fr
http://www.myspace.com/benoitblueboy

S’il est indéniablement un des pères du blues dans notre pays mais aussi dans notre langue, Benoit Blue Boy n’en est pas pour autant un vieil homme un peu acariâtre mais au contraire un musicien à la fois bonhomme et attachant dont la voix et les harmonicas continuent encore et toujours de faire briller les soirées de la capitale et de bien plus loin encore … Alors forcément, quand trois années après son dernier effort en date, « Micmac », l’artiste revient vers les bacs en compagnie de ses légendaires Tortilleurs, Stan Noubard-Pacha à la guitare, Thibaut Chopin à la basse et Fabrice Millerioux à la batterie, mais aussi avec le fameux Freddie Roulette à la lap steel guitar et en prime avec quelques invités spéciaux, il ne faut pas vraiment forcer ses fans pour qu’ils répondent présent non seulement à l’appel de ce « Funky Aloo » aux allures très indiennes mais aussi des concerts qui ne manqueront pas de l’accompagner.  

Fidèle à sa marque de fabrique, Benoit Blue Boy nous emmène une nouvelle fois vers un blues qui swingue et qui tortille, un blues qui fleure bon la cuisine de Louisiane mais pas seulement puisqu’il sait également s’égarer vers d’autres endroits et d’autres saveurs différentes mais tellement complémentaires … Délicatement épicés aux frottoirs de Backo ou au chant de Lucile Mickaelian, intelligemment arrosés d’accents hawaïens, délicieusement rehaussés de la guitare et de la voix de Paul Personne ou encore gracieusement baignés du B3 de Geraint Watkins, les treize titres, majoritairement des compositions mais aussi à l’occasion des adaptations très personnelles de standards, nous emmènent vers un registre très apprécié des vieux fans du Blue Boy mais tirent également profit de l’apport substantiel de Freddie Roulette qui apporte non seulement son talent mais aussi toute son expérience acquise aux côtés des John Lee Hooker, Frank Zappa et autres Earl Hooker ou Charlie Musselwhite et les met au service de titres pleins de spontanéité et de simplicité comme « Joséphine », « Parlez-vous Français ? », « Louisiana » ou « Plus tard dans la soirée » … Les fidèles parmi les fidèles auront une pensée émue en écoutant l’instrumental « Dimanche à Saint Ouen » qui leur rappellera forcément de superbes souvenirs et c’est sur un bon vieux blues lent et collant à souhait que l’on quittera Benoît après une belle heure passée en fort bonne compagnie. Un album de frenchy blues plein d’harmonica et de bonnes vibrations comme on les aime !