lundi, 20 septembre 2010
MAMA ROSIN
PORT DE LIMAY-PORCHEVILLE – LIMAY (78)
Le 19 septembre 2010
http://www.myspace.com/mamarosin
http://www.blues-sur-seine.com
C’est dans un environnement de docks que nous sommes invités en cette chaude fin d’après-midi estivale à un concert organisé conjointement dans le cadre des Journées du Patrimoine par le Port de Limay-Porcheville, agence du Port Autonome de Paris, et par Blues-sur-Seine qui met la dernière touche à sa douzième édition qui approche à grands pas puisque le coup d’envoi du festival sera officiellement donné le 5 novembre prochain ! Un public qui a répondu globalement présent à l’appel, un groupe venu spécialement de Suisse pour nous servir un mélange de cajun, de two step et de zydeco, des crêpes chaudes et de la bière fraiche proposés par nos amis du Foyer des Jeunes Travailleurs de Mantes, il n’en faut pas beaucoup plus pour que l’ambiance soit chaude et conviviale …
18 heures, les visiteurs sortent des navettes qui leur ont fait découvrir les installations du port et viennent s’installer au beau milieu des containers. Derrière le public, les cheminées de la Centrale Electrique de Porcheville font le guet tandis que face à lui, la Seine voit passer son lent cortège de péniches … Mama Rosin est dans les starting blocks depuis un bon moment et il ne va pas falloir longtemps pour que le trio s’installe sur les planches avec l’entrain qui le caractérise !
Un premier round d’observation durant lequel Robin Girod à la guitare, Cyril Yeterian au melodeon et Xavier Bray à la batterie vont prendre le pouls d’une assistance qui a trouvé une place de choix sur les chaises installées face à la scène et qui a la ferme intention de ne pas en bouger et c’est parti pour le grand show des Mama Rosin, un concert spécialement modelé pour coller à cette ambiance fluviale et qui, comme le dit leur dernier album, « Brûle lentement » … mais aussi longtemps ! Ils s’en donnent du mal les trois Helvètes, envoyant à la rescousse le triangle, le banjo ou encore le frottoir pour tenter de réveiller un public qui est sensé avoir terminé sa digestion mais qui n’esquisse guère plus qu’un petit battement de pied, et encore.
Alors faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Mama Rosin va quand même nous sortir le grand jeu pour un concert qui ne sera festif que sur la scène mais durant lequel rien ne sera oublié, ni les standards de la musique cajun, ni les compositions tirées des deux albums du groupe, ni même le clin d’œil aux voisins et amis de Hell’s Kitchen, les cuisiniers de l’enfer bien connus des habitués de Blues-sur-Seine se révélant être de bons amis du trio qui a même composé une chanson spécialement en leur honneur.
Une petite heure de concert et quelques titres en rappel dont un interprété au beau milieu de l’assistance finiront de réjouir les amateurs de rythmes enjoués et c’est à l’heure où le soleil entame sa lente descente vers le lit du fleuve que les derniers amateurs quittent les lieux, heureux d’avoir passé un bon moment autour d’une musique de qualité ! Rien ne manquait, ni le talent d’un groupe qui a donné sans compter, ni le temps qui s’est montré clément bien que la matinée ait été plutôt fraîche, ni la convivialité qui une fois encore était à l’honneur. On aurait bien aimé qu’une petite étincelle mette le feu aux poudres et envoie les chaises valser en l’air, mais ce sera à n’en point douter pour une prochaine fois …
Fred Delforge – septembre 2010
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