lundi, 27 septembre 2010
Couleur violine
(Autoproduction – 2010)
Durée 55’24 – 12 Titres
http://www.myspace.com/miladycess
 Un temps duo avec à la clef diverses expériences artistiques acquises aux quatre coins du monde, Cess s’est installé dans un genre musical que l’on taxe souvent de french touch en s’inspirant de formations comme Sigur Ros puis, avec les années qui passent, Cécile Léogé au chant et Peter Penon aux claviers se sont fait accompagner par Dominique Orofino à la guitare, Daniel Collet à la basse et Eric Volpatti à la batterie pour mieux pouvoir transposer leurs créations à la scène, un terrain de jeu sur lequel la comédienne Julie Delaurenti intervient dans la scénographie mais aussi dans la projection de vidéos. A l’heure de penser à son premier effort, le quintet toulousain a choisi Pascal Garmendia pour l’enregistrer et Mike Marsh le masteriser mais s’est également offert les services du quatuor à cordes perpignanais Allegro pour en multiplier les couleurs …
Une voix changeante capable de passer des intonations les plus agaçantes à celles les plus séduisantes, un délicat mélange entre l’electro, la pop et la chanson avec en prime des accents empruntés aux expériences retirées des divers voyages du groupe dans des endroits comme la Chine ou encore Cuba, des arrangements de cordes particulièrement bien sentis, il y a un peu de tous ces ingrédients dans un premier effort qui a réussi à faire le lien entre les diverses influences de chacun des membres de Cess et à en retirer une force évidente. Spontané dans la réalisation mais en même temps très travaillé au niveau des compositions, « Couleur Violine » a parfois tendance à un peu se disperser au risque d’effrayer le chaland qui se demande quand même à quel saint se vouer, les vieux fans du groupe ayant compris pour leur part que passer de la pop musclée à la pop soignée et de la chanson acidulée à la chanson enflammée est un jeu auquel Cécile et consorts se plaisent à s’essayer régulièrement. On appréciera donc plutôt « Animâle » et « Jardin secret », « Ame sœur » et « Le lutin » ou encore « Le fou et la reine » et « Encre d’échine » selon des critères qui n’appartiennent qu’à chacun d’entre nous, l’intérêt de la distribution digitale étant dans ce cas précis d’avoir la possibilité de choisir au moment de passer commande, à moins que l’on ne décide de rapporter carrément « Couleur Violine » en sortant d’un des concerts du groupe … En attendant une distribution physique bien sur !
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