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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 22 septembre 2010
Renovatio
(Autoproduction – 2010)
Durée 46’12 – 9 Titres
http://www.myspace.com/danielperoine
 Marchant allègrement sur les traces de guitaristes comme Joe Satriani, Steve Vaï et John Petrucci, Daniel Péroine est non seulement professeur au sein de la très sérieuse Music Academy International de Nancy mais également guitariste dans son propre projet qu’il a créé en 2007 après diverses expériences dans des formations régionales … S’inspirant de combos à la fois metal et progressifs tels que Planet X ou encore Dream Theater, le virtuose a peaufiné son style en insistant sur la pratique du taping à huit doigts si cher à Eddie Van Halen et s’est offert un premier album enregistré par Yann Klimezyk du groupe Mypollux à l’approche de l’été 2009, un effort livré dans un très beau digipack aux couleurs chaudes et rempli de compos instrumentales enregistrées en compagnie de Philippe Chevalot à la basse et d’Olivier Baldissera à la batterie. Attention, grosses sensations garanties …
Il fait partie de ces guitaristes qui ne s’encombrent pas de voix quand il est question de mettre en valeur leurs morceaux, ces adeptes des descentes de manches à vitesse grand V pour qui les prouesses techniques sont primordiales sur une quelconque attente de véritables chansons de la part d’un public qui, du côté des guitaristes avisés criera au génie et du côté de l’individu lambda trouvera le résultat au mieux longuet, au pire carrément pénible ! Et tout bien pesé, il y a à boire et à manger dans « Renovatio » puisque les notes s’y retrouvent entremêlées de telle manière qu’elles sonnent avec un côté à la fois construit et novateur … A ceux qui craignent de ne trouver dans cet opus qu’un très très long solo de guitare rébarbatif on répondra sans la moindre hésitation que Daniel Péroine a au contraire fait l’effort de construire chacun de ses titres comme un véritable morceau auquel il ne manque rien, si ce n’est bien entendu un texte, un morceau avec une intro et une outro, avec un ou deux riffs qui tiennent la route et avec bien entendu un chorus tout en taping qui pourrait régulièrement faire rougir d’envie la blonde et volcanique Jennifer Batten ! A un juste équilibre entre prog et metal, « Renovatio » nous emmène de « Las Palmas Street » jusque à « J-Funk » et nous réserve au passage quelques belles pirouettes comme « Just Me » ou encore « Some Words From L.A », histoire peut être de nous montrer à quel point l’éventail de sonorités proposé par Daniel Péroine peut se révéler large … La production soignée ne fait qu’ajouter encore un peu à un tout qui mérite forcément le détour !
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