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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 30 septembre 2010
Three sides
(IC Music – Discograph – 2010)
Durée 49’06 – 12 Titres
http://www.ilenebarnes.com
http://www.myspace.com/ilenebarnes
 Séduisant la France mais aussi nombre d’autres pays depuis une décennie, la plus parisienne des chanteuses de Detroit, Michigan, n’en finit plus de nous surprendre avec des albums et des concerts plus épatants les uns que les autres, alors forcément quand elle annonce que son nouvel opus à paraître début octobre comportera trois faces, on ne peut que se montrer curieux … Le bien nommé « Three Sides » s’appuie donc sur les diverses facettes d’une artiste à la voix et au physique pleins de charme et de sensualité et c’est en s’installant encore et toujours à un juste milieu entre soul, jazz et folk qu’Ilene Barnes va venir enchanter non seulement nos platines mais aussi des salles de concerts qui ne résistent jamais très longtemps au charisme et au talent d’une véritable bête de scène qui en impose autant par sa prestance que par le mélange de puissance et de finesse de son chant. A quelle sauce le public sera t’il croqué en 2010 ? La réponse est toute entière dans ce nouvel album …
On attaque la première de ces trois faces par pas moins de trois covers, et non des moindres puisque la téméraire Ilene a décidé de se lancer dans des relectures pleines d’originalité de trois grands noms de la musique moderne, son modèle Joni Michell dont elle reprend le « Big Yellow Taxi », le mythique Bob Dylan dont elle adapte « This Wheel’s On Fire » et enfin The Animals à qui elle emprunte « House Of The Rising Sun » de si belle manière que ses portes risquent bien de ne plus jamais pouvoir se refermer … La seconde face est certes moins étonnante mais au moins aussi attachante puisque l’artiste y revisite trois extraits de son propre album « Here’s To You » paru en 2009, trois morceaux remodelés sous l’influence du producteur Darell Bell qui démontre que tout n’a jamais vraiment été dit, même quand les chansons ont déjà été enregistrées, et qu’Ilene Barnes n’est pas femme à se laisser enfermer dans un moule, quand bien même c’est elle-même qui l’aurait créé ! Puis vient déjà le troisième acte durant lequel Miss Barnes laisse parler la fougue et le brio dont elle fait à chaque fois preuve en live sur six titres jamais publiés que ses fans assidus reconnaîtront pourtant sans mal puisqu’ils jalonnent traditionnellement les shows de la diva, des pièces pleines de nuances et de belles intonations comme les excellents « Time » et « Deep » ou encore le très profond « Jennifer ». Difficile de dire quel est le versant le plus charmeur d’Ilene Barnes puisque tout bien pesé les trois ont pratiquement autant d’arguments pour convaincre le public … Le mieux est donc sans doute de se faire une idée par soi-même et de profiter de chacune de ces « Three Sides » en se réjouissant de la tournée qui s’annonce pour bientôt. Come on Ilene !
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