vendredi, 17 septembre 2010
Hypernuit
(Cinq7 – Wagram – 2010)
Durée 44’30 – 11 Titres
http://www.bertrandbelin.com
http://www.myspace.com/bertrandbelin
 Voyageur au long cours sur les routes du rock et de la chanson, Bertrand Belin s’est fait connaître il y a bien longtemps en accompagnant divers artistes comme Stompin’ Crawfish, un groupe de musique cajun, mais aussi les Anglais de Sons Of The Desert et bien entendu le frenchy Bénabar … Et puis il fallait bien qu’un jour le guitariste se fende d’un projet plus personnel et c’est en usant de sa voix de crooner et de ses capacités à écrire et à composer de belles œuvres qu’il s’est fait apprécier de tous sous son propre patronyme, accouchant dans l’intimité d’un premier album éponyme en 2005 mais aussi de « La Perdue » deux ans plus tard. Participant ensuite à divers projets qui l’amèneront à écrire pour Olivia Ruiz, à composer pour le cinéma et à fouler les planches dans des créations comme « Imbécile » d’Olivier Libaux ou « Sombreros » de Philippe Decouflé, le songwriter n’en oubliera pas de penser à son troisième album, un ouvrage installé comme toujours à un juste milieu entre mélodie et poésie …
Exit les cordes et les vents qui avaient fait de « La Perdue » une œuvre à la fois pop et classique, enter une recherche pas innocente d’une certaine forme de dépouillement tant au niveau des textes et des mélodies elles-mêmes que des arrangements qui les ponctuent, Bertrand Belin a aujourd’hui décidé de faire dans le sobre et il s’y prend de la plus belle des manières pour y parvenir. Pleines de spontanéité, les chansons, paroles incluses, n’ont du propre aveu de l’artiste pas été écrites mais directement ressenties en studio, Bertrand Belin s’attachant la plupart du temps à chanter en direct devant la console sans trop savoir comment ses pensées arriveraient à sortir au bout du compte … Sans chercher non plus à donner trop de volume à ses mots, sans véritablement offrir d’intonation forte à ses textes, Bertrand Belin parvient quand même à en faire le vecteur se sa pensée et à se présenter à son public comme un créateur capable de s’engager quand l’envie s’en fait sentir. On saluera des chansons belles et pertinentes comme « Y’en a-t-il », « Avant les forêts », « Vertige horizontal » ou « Nord de tout » qui font de cet « Hypernuit » un album plein de simplicité mais aussi de chaleur et de convivialité. La route sera la plus belle alliée d’une sortie annoncée pour le 20 septembre …
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