Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 16 septembre 2010 First round (Autoproduction – 2010) Durée 17’39 – 5 Titres
http://www.tysonboogie.com http://www.myspace.com/tysonboogie
Power trio lillois plein de talent, Tyson Boogie est volontairement devenu une machine à envoyer des riffs en béton armé et s’il n’a pas choisi d’emprunter la voie express qui conduit à l’originalité, au moins le groupe a t’il décidé de jouer sa propre musique comme tant d’autres l’avaient fait avant lui, en s’inspirant de ses idoles et en cherchant avant toute autre chose à partager du plaisir avec le public. Et ça fonctionne au quart de poil puisque s’ils s’appuient sur des plans déjà copieusement utilisés par AC/DC, Twisted Sister, Motörhead ou encore Black Sabbath, Kal à la basse et au chant, Chris aux guitares et Antoine à la batterie n’en sont pas moins des maîtres du bon gros boogie rock capables de t’envoyer un titre en pleine poire à la manière d’un direct du droit de Tyson … D’où leur nom peut-être, mais ça reste quand même à vérifier !
Enfant du rock sudiste, du boogie blues et du metal, le trio n’utilise pas les chemins de traverse quand il est question de mettre des watts et du rythme sur un morceau et ça se révèle immédiatement payant puisqu’il nous emmène au KO technique dès ce « First Round » avec une frappe solide et impeccable dans laquelle rien ne manque, ni la force, ni la lourdeur, ni la puissance … Cinq titres, cinq baffes ! Tyson Boogie a mis les petits plats dans les grands et a ensuite carrément mis les pieds dans le plat pour être certain que personne n’oserait venir contester une suprématie musicale qui fait autant appel à l’envie qu’à la détermination. « Never Confused » fait plus que débroussailler le terrain et la suite ne peut donc que laisser de grosses traces dans les esprits avec entre autres l’hymne guerrier « Tyson Boogie » mais aussi avec des uppercuts ahurissants de réalisme comme « Rock Your City », « Behind The Scene » et enfin l’excellent « The Undertaker Shook Me » qui ponctue à sa manière la longue litanie des bastards et autres motherfuckers dont les trois nordistes nous abreuvent avec un réel humour. A rapporter à la maison à la fin d’un combat … ou d’un concert !
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