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MOK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 14 septembre 2010
 

L’envers du décor
(Hacienda – Mosaic Music Distribution – 2010) 
Durée 43’26 – 11 Titres 

http://mokmusic.fr
http://www.myspace.com/mokmusic
 
Reprenant à son compte la drôle d’histoire des groupes de rock qui essaient de s’en sortir avec peu de moyens et beaucoup d’envie, Mok est bien entendu né dans une cave, a longtemps répété pour trouver un style propre et un son crade, a joué plus que de raison dans des lieux de débauche et s’est même retrouvé dans des festivals comme les Francofolies, Le Mans Cité Chansons ou encore le Off du Printemps de Bourges … Et ça dure comme ça depuis le début du troisième millénaire, bientôt dix ans donc ! Un premier album sorti en 2005 confirmera à Pat Garcia aux guitares, Pierrick Pellerin à la basse et Niko Gamet à la batterie et au chant que leur idée était la bonne, que Mok méritait de devenir une vraie formation de rock et que son chant en Français était un plus indiscutable à cette époque où, avant de viser le marché international, il serait bien de penser un peu au notre qui n’est déjà pas si évident que ça à conquérir. Retourné en studio, le combo venu de Rhône-Alpes enfonce aujourd’hui le clou en s’attaquant à « L’envers du décor ».

C’est la voix qui interpelle avant toute autre chose chez Mok, une voix criarde, souvent agressive, aux limites inférieures du juste, voire même carrément souvent en dessous … Et puis une fois la douche froide passée, on se dit que le timbre si particulier de Niko colle en fait plutôt pas mal à un paysage qui se veut urbain, pas forcément accueillant, carrément hostile même diront les trouillards, et surtout formidablement métallique avec ses carcasses et autres vieux souvenirs abandonnés de part et d’autre. Mok nous avait pourtant prévenus, pas de chichi ni de paillette dans cette nouvelle rondelle, juste de l’énergie et du rentre dedans avec à la clef un lot de chansons raides comme des barres de fer et en même temps tellement torturées qu’on se demande comment les aborder sans se blesser … La guitare qui défouraille et la rythmique qui soutient le mouvement en arrosant la platine d’un feu nourri, les breaks qui s’intercalent juste pour mieux surprendre le passant qui aurait fait l’erreur de baisser sa garde pensant que le combat était terminé, « L’envers du décor » nous emmène bien au-delà du simple rock francophone et nous tient même en haleine à grand renfort de titres comme « Les pantins de cendres », « Les amants du silence », « Héroïne », « Les apparences trompeuses » ou encore « Fashion Victim – Factice Girl ». Pas facile au premier abord, voilà un album qui se mérite, un de ceux que l’on aimera passionnément ou qu’on contraire on détestera tout de suite … Ca a le mérite d’être clair !