mardi, 14 septembre 2010 Sans piano (Autoproduction – 2010) Durée 42’43 – 16 Titres
http://shindantuan.fr http://www.myspace.com/shindantuan Duo créé en 2006 autour d’un piano et d’une voix, Shinda’n’Tuan est une formation grenobloise qui s’appuie sur des bases classiques et jazz mais qui a su trouver une énergie très rock pour créer une musique atypique qui tire profit du Français, de l’Anglais ou encore de l’Espagnol pour mieux se trouver un public. Trois années passées à arpenter les scènes de la région Rhône-Alpes auront permis à Shinda au chant et à la trompette et à Ahn Tuan aux claviers, guitares et chant de se faire une idée de la direction qu’ils voulaient emprunter et c’est en élargissant bientôt leur groupe pour en faire un quartet et le porter jusqu’à une quinzaine de musiciens avec les invités qu’ils enregistraient il y a quelques temps leur premier album studio, histoire de mieux donner une suite à leur maxi mis en boite en public en juin 2008 … « Sans Piano », c’est un peu l’histoire d’une continuité qui s’ouvre au changement, et réciproquement !
Remplacer le piano par tout ce qui leur passait à portée de main, voilà le nouveau défi que Shinda’n’Tuan ont décidé de s’imposer à eux-mêmes, histoire sans doute de magnifier des créations en leur offrant de nouveaux arrangements, de nouvelles orchestrations forcément bien différentes de celles qu’elles avaient en live à l’époque du duo … S’il aura fallu une année entière pour tout réécrire, trois mois de plus pour tout enregistrer et six mois encore pour arriver au mixage final, il est indéniable que le résultat méritait un tel investissement puisque de cordes en vents et de cuivres en percussions, c’est tout l’attirail du Conservatoire de Grenoble qui se voit mis à contribution pour une relecture éminemment ingénieuse de compositions délicatement sensuelles et totalement folles comme « Eukaliptus », « Living Will », « L’anticommunication », « Unbearable Girl » ou encore « Delirium Of Jalousy ». Dans les élucubrations conceptuelles qui sont devenues leurs pour « Sans Piano », Shinda’n’Tuan non seulement tentent mais qui plus est réussissent à transcender la pop et le rock et à les tremper contre toute attente dans un bain à remous où le jazz sait servir de détonateur pour propulser l’art vers le haut. On reste dans le cadre très strict de l’autoproduction mais ce nouvel album est tellement abouti qu’on le verrait bien rivaliser avec les grosses machines de guerre des majors, ne serait ce que pour la qualité de sa réalisation et bien évidemment pour son contenu …
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