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RAFFAELE CASARANO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 11 septembre 2010
 

Argento
(Tŭk Music – Bonsaï Music – 2010) 
Durée 50’21 – 11 Titres 

http://www.raffaelecasarano.com
http://www.myspace.com/casaranoraffaele
 
Passionné de jazz, Raffaele Casarano est un tout jeune trentenaire qui a déjà derrière lui une très longue pratique du saxophone puisqu’il a commencé à étudier l’instrument dès l’age de sept ans et qu’après avoir donné lui-même des cours au Conservatoire de Bari, il a obtenu le premier prix de soliste décerné par le Conservatoire de Lecce. Grand adepte des master class, l’artiste y apprendra le jazz aux côtés des meilleurs musiciens et non content de s’être produit dans les plus grands festivals transalpins, il s’est aussi attelé à la réalisation et à l’interprétation de la BO du film « L’amore scritto sui muri », à la création du projet musical Locomotive et à l’enregistrement de ses deux premiers albums parus en 2005 et 2009. A l’heure de mettre son troisième effort personnel en bacs, c’est tout naturellement qu’il rejoint le jeune label Tŭk Music de son complice et ami Paolo Fresu. La boucle en serait même du coup presque bouclée …

C’est un jazz fabuleusement libre et totalement débridé que nous propose Raffaele Casarano sur « Argento », une musique qui met à profit les diverses collaborations du jeune saxophoniste avec des artistes de renom mais aussi les interventions de ses nombreux invités venus poser qui un piano, qui une contrebasse, qui des percussions ou même une voix ! Artiste complet, Casarano nous fait faire le grand tour de ses nouvelles compositions, cédant juste la partition à Marco Rollo pour l’avant dernier titre, « Sesa », mais signant la totalité des autres avec entre autres de pures merveilles comme « Trilogy », « Da lontano » ou encore « Via dei corbezzoli ». Moderne et vivifiant, le jazz du jeune trublion se veut une véritable bouffée d’oxygène dans laquelle on trouve des intonations empruntées au flamenco, au rock et même à l’electro. Désacralisant l’image un peu trop figée du jazz contemporain à grand renfort de son saxophone alto ou de son soprano, Raffaele Casarano joue très ouvertement la carte de la diversité sans pour autant renoncer à celle de la qualité et à l’heure de faire les comptes, c’est peut être bien le genre dans son ensemble qui pourrait en ressortir grandi tant « Argento » se montre capable de séduire plusieurs catégories d’auditeurs allant des puristes jusqu’aux plus novateurs avec sa très large palette d’influences. Attention, le coup de foudre risque fort d’arriver dès la première écoute et après seulement quelques morceaux !