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PAOLO FRESU 5ET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 07 septembre 2010
 

Songlines / Night & Blue
(Tŭk Music – Bonsaï – 2010) 
Durée 70’09 + 70’09 – 15 + 14 Titres 

http://www.paolofresu.it
 
A l’approche de son cinquantième anniversaire, le trompettiste sarde Paolo Fresu crée son tout nouveau label, Tŭk Music, et l’inaugure en grande pompe en sortant avec son quintet historique un double album qui scelle définitivement une amitié et une complicité humaine forte acquise après plus de deux décennies passées à jouer ensemble. Tino Tracanna au sax ténor et soprano, Roberto Cipelli au piano, Attilio Zanchi à la contrebasse et Ettore Fioravanti à la batterie retrouvent ainsi leur leader pour un voyage en deux actes, le premier, « Songlines », se voyant tout naturellement dédié aux compositions des membres du quintet tandis que le second, « Night & Blue », se retourne ouvertement sur l’œuvre de quelques grands noms du jazz ! Attention, embarquement immédiat pour une croisière au long cours …

C’est à un ouvrage plein d’élégance et de sensualité que nous convie Paolo Fresu et c’est en unissant avec un talent jamais remis en question les notes d’un piano et d’une contrebasse à celles des cuivres qu’il nous fait naviguer dans un univers à la fois riche et varié d’où se dégagent naturellement des sensations qui ne peuvent qu’inspirer celui qui les ressent. Les grands espaces, le vent marin qui enveloppe totalement le chaland et qui l’accompagne vers une sorte de plénitude incomparable … On glisse de vague en vague ou plutôt de morceau en morceau, traversant sans heurt des « Casta Rumba », des « Lirico » ou des « Aldo E Il Mare » dans lesquels le jazz se veut pur, gracile, délicatement troublant … Puis arrive le moment de rejoindre le salon d’honneur du paquebot où planent les ombres de Lester Lee, Lee Morgan, Miles Davis, Wayne Shorter ou encore Sonny Rollins et de redécouvrir des pièces comme « Blue In Green », « Blue Seven » ou « Children Of The Night » qui s’attachent à nous emmener à leur tour un peu plus loin dans une épopée tellement passionnante mais aussi tellement prenante que l’on en sort forcément avec une sensation d’aboutissement extrême. Si le beau absolu est une notion des plus fantaisistes que l’on est plus ou moins certain de ne jamais réussir à atteindre, la découverte de tels albums laisse quand même fortement penser qu’il est possible de s’en approcher de très près …