jeudi, 09 septembre 2010
Trapéziste
(LQCG – La Familia – L’Autre Distribution – 2010)
Durée 35’36 – 12 Titres
http://www.tompoisson.com
http://www.myspace.com/tompoisson
 Touche à tout de génie, Tom Poisson a joué la comédie en même temps qu’il faisait ses premières armes dans son rôle de chanteur, et de formations comme la Troupe du Phénix ou les Fouteurs de Joie en groupes comme Arnoulph, c’est sur la route qu’il gagnera ses premiers galons, sortant un premier effort en 2004 chez Tripsichord puis un second deux ans plus tard chez Besides … Mais c’est la parution de « Riche à millions » chez Naïve en 2008 qui permettra à l’artiste d’affirmer son style et de l’apporter au public sur une petite centaine de dates, lui donnant non seulement une légitimité sur la scène nationale mais lui permettant aussi de fignoler aux petits oignons un quatrième effort sur lequel Fred Pallem tient les guitares et les claviers mais signe également les arrangements et la réalisation. Quelques sidemen emblématiques de la chanson française pour mettre le tout en valeur et voilà Tom Poisson qui nage aujourd’hui en eaux vives avec « Trapéziste », la vraie bonne nouvelle de la rentrée 2010 !
Il sait mieux que quiconque faire de la chanson réaliste avec à l’intérieur de véritables émotions qui empruntent aux petits tracas et aux grands plaisir du quotidien, mais plus que ça, Tom Poisson sait également se mettre dans la peau d’un Bob Dylan ou d’un Nick Drake pour nous offrir de véritables merveilles de songwriting très folk comme on n’en fait plus que trop rarement par chez nous … Descendant légitime des Dutronc et autres Gainsbourg, l’artiste soigne au plus juste des titres dans lesquels les cuivres trouvent à l’occasion une place de choix, tout comme le font aussi quand le besoin s’en fait sentir les mandolines, dobros et autres pedal steel guitars. Sans jamais mettre un mot plus haut que l’autre mais en s’efforçant de toujours donner du relief à ses chansons, Tom Poisson nous invite à un grand voyage au plus profond de son inconscient, nous proposant comme si son existence même en dépendait des titres comme « Mes adieux au music hall », « Le train m’emporte », « Le bal des cathéters » ou encore « Engage-moi » et réussissant son pari un peu fou de faire évoluer le genre dans lequel il excellait depuis un moment. De guitares folk en guitares rock, « Trapéziste » multiplie les figures de style et si Tom Poisson fait le pari de travailler sans filet, c’est tout simplement parce que son talent lui garantit de toujours parvenir à retomber sur ses deux jambes …
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