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LE BUIS BLUES FESTIVAL 2010 (87) pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
mercredi, 25 août 2010
 

LE BUIS BLUES FESTIVAL 2010 – 5ème édition
LE BUIS (87)
Le 20 et 21 août 2010

http://www.lebuisbluesfestival.com/
http://www.robtognoni.com/
http://www.myspace.com/robtog
http://www.ninavanhorn.com/
http://www.myspace.com/ninavanhorncom
http://www.hoboblues.fr/
http://www.myspace.com/gangmusic
http://www.info-groupe.com/gang/

Le Buis Blues Festival est organisé par Laurent Bourdier et toute une équipe de fous, gens du village du Buis pour la plus part, tous bénévoles au sein de l’association « L’Ecole Buissonnière ».
 
Depuis quelques années la première partie de ce Festival se trouve dans le parc du Château de Nieul, à une trentaine de kilomètres de Limoges.
 
Le 20 août à 18 heures, c’est le Nina Van Horn Blues Band qui ouvre le festival dans ce lieu magnifique. Laurent Bourdier présente le groupe et c’est parti. Nina au chant est bien accompagnée pour ce concert en acoustique, on reconnaît Mar Todani à la guitare, Fabien Saussaye aux claviers et Marten Ingle à la basse.
 
Elle a repris les titres de son dernier album, « Hell Of A Woman », et raconté la vie de ces chanteuses noires du début du siècle dernier, en particulier celle de Ma Rayney, Odetta, Lil Green et Bessie Smith sans oublier la grande Billie Holiday et ses « Strange Fruits » dans un grand silence et sous les applaudissements nourris d’un public venu en nombre.

Ce fut une belle fin d’après midi et surtout une grande Nina Van Horn.
 
Maintenant je laisse la parole à ChrisTTophe …
 
Patrick Demathieu - août 2010

Après 5h30 de route depuis Toulouse aux cotés des parisiens qui remontent dans le nord travailler sous la pluie, nous voici arrivés au petit village du  Buis, 180 âmes, reclus en limousin, qui va multiplier par six sa population le temps d’une soirée et d’un festival de blues. Dés l’arrivée l’ambiance est chaude au propre comme au figuré et l’on retrouve les copains qui organisent ce Buis Blues Festival 2010. On est en famille, à la campagne, sans prise de tête, tranquille, d’ailleurs parmi les bénévoles de cette édition on retrouve deux membres des Shaggy Dogs qui s’étaient produits ici l’année dernière.

Pour ce cinquième opus, l’exposition associée au festival mélange Harley-Davidson, guitares, photos et bottes de paille. La mise en scène est sympathique, nous ramène aux US où il n’y a pas que les vaches qui sont limousines, et permet d’attendre 18h30 l’entrée en scène des Hobo Blues.

Les Hobo Blues, que nous avions vu la dernière fois lors du Lax’n’Blues 2009, sont un duo acoustiques de blues traditionnel. Couple sur scène et en dehors, Marine et Antoine naviguent entre Mississipi, Tennessee et Murcie, en toute simplicité et avec beaucoup de talent. Les spectateurs déjà nombreux en cette fin d’après-midi sont conquis et applaudissent des deux mains chaque tempo. Cette année la sonorisation du festival a monté d’un cran ce qui sert bien l’acoustique des duettistes. L’heure de set est passée bien vite, les Buinauds d’un soir ne laissent pas partir les Hobo aussi facilement, et le rappel sera nourri.

Le mot de Laurent Bourdier. Au fur et à mesure que les éditions passent, le public afflue et le festival du Buis prend de l’ampleur. Ce n’est pas sans conséquences sur le speech de Laurent qui doit fort logiquement remercier de plus en plus de personnes et d’institutionnels qui financent et permettent à cet événement de rester gratuit et convivial. Laurent c’est de plus en plus long, mais le Buis c’est de plus en plus bon !

Pour le second quart temps de la soirée, nous avons le droit cette année à Nina Van Horn avec son quartet composé de  Mar Todani aux guitares, Marten Ingle à la basse, Fabien Saussaye aux claviers et Julien Audigier à la batterie. La veille Nina s’est produit à Nieul pour la soirée inaugurale de cette édition du BBF 2010. En effet c’est Le Buis qui porte les couleurs, mais durant ce week-end c’est tout la communauté de communes l'Aurence et Glane qui fête le blues.

Dès le premier titre, ça pousse et on a le droit à une Nina très en verve. Le public, d’emblée captivé, se rapproche. Le charisme de Nina opère et le reste de la formation, très net, met la dame du blues en valeur. Les vacanciers sont enthousiasmés et contrairement aux années précédentes à la même heure, ils restent scotchés au bord de la scène plutôt qu’à la restauration. Mais il faut dire que Nina Van Horn sur scène, ça le fait bien, et qu’avec ses présentations de morceaux bien personnels, elle est prenante notre présidente de la Chaîne du Blues. « Muddy Waters Blues » est un moment fort, « Strange Fruits » de Billie Holiday n’en est pas moins un. La nuit tombe, mais sur scène et dans le public la température ne chute pas. Mar Todani passe dans le public pour saluer Laurent Bourdier en jouant pour et devant lui, juste avant un final tonitruant et ébouriffant. Le rappel est bruyant, le retour tonitruant. Nina Van Horn  et ses comparses nous ont comblés.

Rob Tognoni était la veille en Normandie, au Soubock de Marc Loison. Le temps de faire la route et de se poser, le festival était en route … il fera les balances en direct. Pas compliquées les balances. La guitare sonne. L’ampli sonne. Le micro phone. “That’s all right ! let's go to the show”. Avec Rob Tognoni on change de catégorie. C’est un power trio qui se présente. Le son est puissant, la technique des trois musiciens assurée. Et ils nous délivrent un rock-blues survitaminé et rythmé La guitare saturée est sèche à souhait et répond bien au chant rugueux de Rob. Visiblement les Buinauds zé Buinaudes répondent également présents quand la musique hausse le ton et les watts. Rob peut alors déployer son univers avec des tonalités hendrixiennes par moment pour ce diable de Tasmanie. Cette année BBF a décidé de mettre les points sur les zi et les décibels dans les oreilles. Que c’est bon. D’ailleurs l’heure et demi défile à la vitesse des soli de Rob et le rappel comportera trois titres à rallonge. Le public en réclame encore. Le final est full throttle. Le Buis doit se résoudre. Mais il faudra au moins un Gang pour le déloger et pour que Rob cède la place. Et justement c’est justement ce qu’il va nous arriver. Bon, en un mot comme en cent, Rob c’est bien.

Il est difficile de passer derrière Rob Tognoni mais les normands de Gang vont bien s’en sortir. Il est prés de minuit quand le Gang entreprend la scène. On reprend sur le même niveau de décibel, dans un registre plus southern rock.
Gang, des reprises et des compos soignées, de l’énergie à revendre, de l’humour également.
Gang, c’est le rock qui sent bon la bière et la patine du sud.
Gang sait aussi mettre une touche de funk dans son jeu.
Gang s’est bien marié avec Le Buis Blues Festival, en témoigne le nombre de spectateurs présents à cette première heure du matin.
On en profite largement pour faire la fête tous ensemble jusque dans le bœuf final où Nina Van Horn remonte sur scène, mais aussi Pascal Redondo des Shaggy Dogs qui n’a pu résister à la pelle ou plutôt à l’appel de l’harmonica.

Voilà, Le Buis Blues Festival 2010 pour la musique c’est terminé, il est tard et tôt à la fois, mais on en finit plus de se quitter. Une soirée c’est trop court ! Mais c’est certainement pour mieux rebondir avec un sixième chapitre auquel tous pensent déjà et pour lequel on réserve d’ores et déjà nos places.

ChrisTTophe – août 2010