Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

ARCANIA pdf print E-mail
Ecrit par Kalissa  
mardi, 31 août 2010
 

Sweet  Angel Dust
(Great Dane Records – 2010)
Durée 54’55 – 9 Titres

http://www.myspace.com/arcaniamusic

Voici un peu de sang neuf pour la scène métal francophone avec ce premier album d’Arcania. En tant que chroniqueur, dès qu’on reçoit un CD d’un groupe qu’on ne connait pas, c’est toujours avec une grande excitation qu’on le découvre pour une première écoute. Vierge de toute idée préconçue, c’est ainsi que je suis entré dans l’univers de l’élite angevine. Et ma foi, je n’ai pas été déçue. Vous allez certainement vous reconnaître dans l’histoire qui a permis à Arcania de voir le jour. Enfant, nous avons tous eut des rêves un peu fous voire irréalistes qui nous mettaient des étoiles pleins les yeux et nous émerveillaient en imaginant qu’un jour, ces rêves pourraient se concrétiser. C’est le projet fabuleux de trois enfants qui ont décidés à l’âge de 13 ans de faire de la musique et monter sur scène pour faire vivre celle-ci. C’est ainsi qu’Arcania prit forme telle une ébauche naissante … un golem d’argile qui mit des années pour évoluer, prendre forme à travers des autoproductions et se révéler dans ce premier album intitulé « Sweet  Angel Dust ».

Signé chez Great Dane Records, ils nous offrent au travers de ces 9 pistes du thrash métal teinté par des touches progressives et mélodiques. Les morceaux mélangent ainsi des passages sombres appuyés par des vocaux mélancoliques à des rythmes brutaux qui dégagent toute l'agressivité et la haine des sentiments exprimées. Si créer contribue à se souvenir alors « Sweet Angel Dust » est une invention poétique basée sur le vécu de ses musiciens. La nostalgie est de mise dans cet album avec des compositions marquées par des questions existentielles (l’enfance, la mort, le passé, …). Un rappel avec cette cover (que l’on doit à Yoann Billaut) où le temps de l’insouciance et de l’enfance se consume au rythme de cette balançoire, du vent et du temps qui passe.

L’intro du titre éponyme se veut étonnante par ses notes dignes d’une boîte à musique. Une mélodie qui sera reprise au court de l’album pour devenir un point d’ancrage. Le groupe nous démontre dès ce premier morceau toute sa maturité et sa maitrise variant les effets entre partie acoustique et agressive, thrash et progressive. Le titre suivant, « No End » est d’une puissance incroyable grâce à la batterie qui se lâche totalement. « Memento » et « As We Fall » sont dynamisés par un tempo plus rapide, très rentre dedans soutenu par de nombreux blasts tandis que l’ambiance instaurée devient toujours plus pesante. D’autres comme « Leave My Mind » prennent leur temps pour monter crescendo et sombrer dans du thrash. Le vocaliste est capable de transmettre des émotions alternant passage clair à des lignes death. Un interlude joué au piano sera une transition agréable et reposante pour nos oreilles traumatisé par ces attaques sonores qui reprennent de plus belle sur « This Man Failed ». Certainement l’un des morceaux les plus émouvants, le rythme devient lent et torturé, de bons solos attestent la technicité des zicos. Et que dire de « My Funeral » ? Le titre le plus long, celui qui pourrait vous donner des frissons. Une très bonne intro mélodieuse qui laisse place au déchainement instrumentale, dissonant accompagné par leur chanteur qui n’en a pas finit de nous émouvoir jusqu’aux dernières secondes. Il s’agit d’une complainte, un cri d’injustice. Le témoignage que ces musiciens rendent à leur frère d’arme disparue bien trop tôt et nous en sommes les témoins. Cette première œuvre est admirablement réussie et captivante du début à la fin. Arcania est un groupe très prometteur à suivre de près car ils ont la rage et encore beaucoup de choses à nous dire.