jeudi, 26 août 2010
Old Orléans
(Autoproduction – 2010)
Durée 43’41 – 12 Titres
http://www.myspace.com/sophiekaymusic
 Artiste accomplie, Sophie Kay est aujourd’hui une chanteuse doublée d’une guitariste mais c’est dans des domaines aussi vastes le théâtre et la danse qu’elle s’est formée dès son plus jeune age, apprenant beaucoup à l’école de la vie avant de rejoindre à la scène le guitariste, harmoniciste et chanteur italo-américain Little Victor de 1999 à 2004. Volant depuis de ses propres ailes, Sophie Kay qui a foulé les mêmes planches que Little Milton, Taj Mahal, James Cotton ou Pinetop Perkins mais qui a également participé à des soirées thématiques avec Arthur H, Adrienne Pauly ou Bazbaz revient aujourd’hui avec un nouvel effort personnel qui complète parfaitement ses deux prédécesseurs, « Rengaines » paru en 2001 et « Blues de Paname » publié en 2007, en reprenant toujours à son compte un mélange subtil où la chanson française d’après-guerre se marie au blues, au ragtime, au swing et au rock’n’roll. Baptisé « Old Orléans » en hommage à la ville où l’artiste a commencé son aventure musicale, l’album réunit quelques-uns des meilleurs musiciens de notre scène nationale …
Repartie exactement de là où elle avait terminé son travail de création avec « Blues de Paname », Sophie Kay garde la même affection pour les rythmes venus des Etats Unis mais aussi la même gouaille qui colle si bien à des textes tellement réalistes qu’on les croirait directement venus des années 40. Portée par des instrumentations partagées entre leur côté vintage et d’autres un peu plus modernes, la musicienne tire le meilleur des pianos et des guitares mais aussi des contrebasses et des harmonicas que lui offrent les membres de son Panam’ Express où l’on reconnaît Diz Watson, Mickey B, Little Victor, Thibaut Chopin ou Simon Boyer, emmenant ses titres jusque très loin et faisant à chaque fois mouche avec des pièces dans lesquelles chacun peut à l’occasion se reconnaître tant elles sont travaillées pour être rapportées à l’échelle humaine. De « J’ai chaud » à « La dèche », de « Tu peux m’oublier » à « La fièvre acheteuse » et de « Attention à toi » à « Zoltan », c’est un voyage au plus intime d’elle-même que nous propose Sophie Kay, une sorte de parcours initiatique qui permet une fois encore de mieux connaître une artiste tiraillée entre un côté très pudique et un autre plus exubérant qui s’intercale au bout du compte à un très juste milieu entre Bessie Smith et Edith Piaf, entre blues et chanson réaliste … Un pur moment de bonheur à partager en toute humilité avec une chanteuse à la voix particulièrement originale !
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