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ROCK EN STOCK 2010 à ETAPLES (62) pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
dimanche, 08 août 2010
 

ROCK EN STOCK – 12ème EDITION
PARC DU VALIGOT – ETAPLES (62)
Les 31 juillet & 1er août 2010

http://www.rockenstock.org

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann
Retrouvez toutes les photos de Maxime Lelong sur
http://maxlelongphotos.com
Retrouvez les photos d’Agathe Kipienne sur http://www.akphotography.fr/ , http://www.myspace.com/popartfiftos et http://www.flickr.com/photos/a-k-photography/

Remerciements : Thierry, Valentin, Sam, tous les bénévoles du Festival, la Dream Team des photographes, Agathe, Max ...

Il était dit que ce festival Rock en Stock serait un bon cru. C'est vrai que l'on en avait moins entendu parler cette année, et c'est vrai aussi que nous nous posions la question de savoir comment aller se dérouler cette fête du Rock en cette fin juillet du côté d'Etaples. Le lieu même du festival a également changé, un peu moins grand, mais cela a au moins le mérite de rassembler encore plus les spectateurs devant les scènes. Là aussi, nous avons été rassurés, il y a bien deux scènes, permettant ainsi non seulement d'enchaîner les concerts sans temps d'attente important, mais surtout d'accueillir encore et toujours bon nombre de groupes qui ne pourraient s'exprimer musicalement devant autant de monde.

Car du public il y en a eu, et beaucoup. Même si l'affluence a été moindre le dimanche par rapport au samedi. Peut être qu'un retour à la formule vendredi et samedi sera remise au goût du jour l'année prochaine, permettant ainsi aux spectateurs qui travaillent le lundi de pouvoir participer à l'évènement.

On a craint en arrivant dans cette belle ville, le samedi, que la fête allait être gâchée par cette pluie fine qui tombait sous forme de "vilain petit crachin" (tiens on dirais un livre pour enfant ), mais c'était sans compter sur les effets bénéfiques de la marée qui chassait tout cela d'un simple coup de vent.

Et c'est donc sous une température fort agréable que débutait cette version 2010 du Rock en Stock.

Quelques têtes d'affiche nous montraient que le festival s'ouvrait vers d'autres horizons musicaux, moins rock que les années précédentes mais tout aussi intéressants pour ce qui est de nos oreilles. Mais que les fans de puissance, d'énergie, de slam et autres battles se rassurent, le métal, Le punk et le hard étaient encore là et bien là, Le Bal des Enragés et son collectif de groupes français l'a fort bien prouvé.

De fête, ou plutôt de fiesta, il a été question aussi avec les "Elmer Food Beat", incontestablement la plus grosse affluence en nombre de spectateurs, et surtout par la diversité du public présent. On passait d'un extrême à l'autre, punk, métalleux mais aussi des familles avec enfants et parents venus s'éclater au son de ce groupe toujours populaire. Ça saute, ça danse, ça crie, ça s'amuse. Plus d'âge, plus de différence, la musique d'Elmer Food Beat rassemble.

Et en fait, c'est bien là l'image de ce festival. Une convivialité, une ambiance de fête, pas d'animosité entre les diverses personnes de cultures musicales différentes. Les gens sont là pour passer du bon temps et c'est pour ça qu'on aime ce festival avant même de connaître les programmations. Quand on dit que les gens du Nord (heu pardon, du Pas de Calais, comme m'a gentiment fait comprendre un grand tatoué impressionnant) savent faire la fête, on en a là un bien bel exemple que beaucoup d'autres festivals pourraient suivre …

Les différents courants musicaux ont ainsi permis de rapprocher celles et ceux qui ne seraient peut être pas allé découvrir ces artistes ailleurs. Omar Perry et son reggae qui a fait bouger les spectateurs. La révélation, à mon avis (mais pas que ...), Wille & The Bandits, venus tout droit d'Angleterre avec leur musique qui passe par le blues, le rock, la folk, un son de guitare et une voix unique, des compositions et adaptations d'une grande inventivité, merci aux organisateurs de trouver de tels talents !

On revient ensuite vers les valeurs sûres. Sinsemilia, un groupe magnifique. Des cuivres, des musiciens qui font le spectacle sur la scène, qui jouent véritablement avec le public qui ne demande que ça. Un enchaînement de tubes mais aussi des messages de solidarité et de dénonciation des injustices sociales. La musique n'en devient que plus intéressante.

Même chose lorsque arrive sur scène Pigalle et son charismatique chanteur, François Hadji-Lazaro, impressionnant de facilité, quel que soit l'instrument avec lequel il jouait. De la poésie pure, même si parfois les textes durs nous ramenaient à une triste réalité.

Le pop rock français reste à l'honneur avec Eiffel. Un son particulier, un timbre de voix unique, des compositions qui révèlent tout le talent de ce groupe qui compte non seulement sur la scène française mais aussi internationale. Un beau concert, et un public toujours aussi présent. Et comme le Rock en Stock est avant tout porté vers le rock lourd qui envoie des décibels, qui fait sauter la foule, que dire du concert du Bal des Enragés.

Un collectif unique qui regroupe la crème du rock underground français. Tous ceux qui font que le métal, punk, electro punk et hardcore français s'exportent bien. On retrouve une partie de Lofofora, Punish Yourself, La Phaze, Parabellum, Tagada Jones, et même si cela peut paraître un peu confus, l'énergie distillée par tous a été communicative et ce moment restera sûrement longtemps dans la mémoire des festivaliers.

A rajouter dans le style déjanté, où, en plus du gros son, on rajoute de l'humour, les nantais de Ultra Vomit, avec leurs chansons délires, ultra courtes mais ultra speed. De quoi enchaîner les slams pendant tout leur show ! Et que dire encore des Crucified Barbara ? Un choc ! Comment d'aussi belles créatures peuvent envoyer autant de gros sons ? Insolentes, provocantes, les Suédoises ont enflammé le Parc du Valigot.

Mais un festival n'est grand que s'il offre la possibilité aux groupes plus modestes de pouvoir prouver leur valeur devant un public. Là, plus question de lambiner, c'est trente minutes à fond la caisse, à montrer, à démontrer tout le talent que l'on peut développer.

Les différents Tremplins français et internationaux ont permis de ramener vers notre sol quelques belles révélations ou confirmations, pour certains comme Ilis qui commence à bien percer sur le plan national. Il faut dire que beaucoup d'atouts sont dans la manche de ce groupe. Une chanteuse qui ne manque pas de charme et qui sait en jouer, le tout appuyé par une belle section musicale et par quelques compositions qui restent facilement dans la tête des spectateurs. Une belle prestation bien appréciée !

On peut mettre dans la même catégorie des talents à suivre et que l'on retrouvera certainement très bientôt sur le devant de la scène, le groupe Lys avec un son particulier. En plus d'être jeunes et beaux, ce qui ne gâche rien, ils offrent des morceaux bien ficelés, une musique qui tient bien la route, un pop rock autant agréable à voir qu'à entendre. Et pour être plus complet avec le style pop rock, on rajoute un peu d'électro avec le jeune groupe amiénois Feathers qui ne manquera pas de faire parler de lui.

Côté groupes venu d'Europe, on trouve les Drunken Balordi et leurs fantaisies. A la fois celtes, bretons, anglais, mélange de violons, accordéons et guitares et tout ce qui peut se chanter dans un pub, histoire de faire la fête. Même style mais en version plus fusion avec le groupe Tête2Mule qui clôturait la soirée du samedi et qui a véritablement fait sauter les derniers fêtards (très tard d'ailleurs) à grands coups de "Jump, Jump, Jump" et d’une sympathique invasion de la scène pour terminer.

D'autres groupes ont offert un rock un peu plus noir, plus mélancolique, comme les Juniper Nova, avec des mélodies dans un style qui n'est pas sans rappeler Muse par exemple. Les Crackmind sont également dans un style noir, mais nettement plus méchant, avec des rythmes puissants où la basse et la guitare explosent dans un tempo saccadé et entraînant.

Du Rock brut, comme on l’aime, sans chichi, où les guitares aussi jouent leur rôle à fond, autant que le son avec les Suisses de The Crags et les français de Terence Grandchester. De quoi bien vous chauffer à blanc avant d'aller devant les têtes d'affiche. On entendra sûrement parler, dans un style garage, de l'excellent groupe (à mes yeux, et surtout mes oreilles) This Is Not Hollywwod, lauréat du Tremplin de Lille qui a un devenir certain.

Le Punk était aussi présent par l'intermédiaire du groupe Sanctuaire, avec quelques textes un peu spéciaux mais une belle présence scénique. Il y avait également les locaux avec le groupe The Residents et leur mélange de rock et de punk qui va de Foo Fighter à Nirvana, dans un  style qui contrastait vraiment avec l'ensemble des groupes présents, et les lauréats du Tremplin Côte d'Opale, When Smoke Shimmer, avec une voix et une musique vraiment à part.

Si pour conclure, en plus de la superbe programmation 2010, on rajoute un accueil toujours aussi convivial, des conditions de travail idéales, une joie et bonne humeur de tous les moments, la légendaire générosité des Ch’tis, on a un des festivals les plus appréciés et on ne se languit que d'une chose, que tout ça recommence !!!!

Alors à l'année prochaine pour une nouvelle édition du Rock en Stock …