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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 21 août 2010
Metalik
(Sounds Around Records – 2009)
Durée 47’56 – 10 Titres
http://www.elastik.fr
http://www.myspace.com/elastiksounds
http://www.soundsaround.net
 Il est parisien, s’est nourri à l’électro et est semble devenu t’il extensible à souhait puisque c’est le nom de scène Elastik que Thomas Prigent a choisi d’adopter pour cet album qui dépasse de très loin tout ce que son genre de prédilection a pu produire à ce jour. Là où ses camarades de jeu sont pour beaucoup en passe de devenir plus people que musiciens, Elastik va droit à l’essentiel et se cache au fond d’un studio pour composer et interpréter une musique froide et chirurgicale, précise et au moins aussi affûtée que le coupe chou qui agrémente l’artwork de « Metalik ». Si cette première tartine publiée en décembre 2009 chez Sounds Around Records peut apparaître un tant soit peu austère sur le papier, son contenu où les invités sont légion ne manque pas de surprendre agréablement et finit même par faire l’effet d’une véritable bombe !
Des sons fouillés, souvent synthétiques mais aussi régulièrement organiques, des voix qui se greffent sur les entrelacs formés par les harmonies et les dissonances pour mieux les emmener un peu plus loin, voilà tout ce que nous propose Elastik au fil des dix pistes qui émaillent cet ouvrage très riche et très varié. On y rencontre dès le morceau d’ouverture Black Sifichi qui a écrit et interprété le texte de « Magnetik » mais la liste des auteurs et interprètes n’en est qu’à ses premiers balbutiements puisque débarquent ensuite Cheval Blanc, Horor 4o4, Malika ou encore Arno Mothra qui finissent de donner à l’ouvrage un petit côté film noir pas désagréable du tout avec en prime des teintes jazzy, trip hop ou même carrément pop. On parcourt sans la moindre once de lassitude le long couloir où se succèdent les « Clinik », « Amnesik », « Atmospheric », « Panik » et autres « Cyclik » et on se laisse rattraper puis naturellement dépasser par des sonorités inouïes de finesse et en même temps de force comme on aimerait en voir plus souvent dans un style qui a parfois tendance à jouer la carte de la facilité. Le cas Elastik est indiscutablement une très belle découverte et en attendant l’aube de l’année 2011 où l’artiste nous promet un second ouvrage, il y a de quoi se mettre en condition avec un premier album des plus réussis. Attention de ne pas le manquer !
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