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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 20 août 2010
From ashes to lust
(Hydrophonics – 2010)
Durée 16’48 – 4 Titres
http://www.destijl.info
http://www.myspace.com/destijlonline
 Il aura fallu attendre une dizaine d’années pour voir DeStijl reprendre du service et ce tout nouveau maxi annoncé pour fin septembre 2010 laisse augurer d’un troisième album pour le groupe formé en 1995 par le claviériste et programmateur P. DeStijl et par son complice de l’époque, John Cleary. Rangé des instruments dès 1998, Cleary sera remplacé par la chanteuse Agnete Thuland sur le deuxième album de ce qui est encore à l’époque un duo puis c’est P. DeStijl lui-même qui raccrochera non pas de la musique puisqu’il formera son label Hydrophonics mais de son statut de musicien, reprenant goût à l’art de composer en 2007 et concrétisant son grand retour avec à ses côtés deux ex-Effet Papillon, Fred Vernay au chant et Patrice Robert à la guitare, mais aussi Laurent Guillot de The Chase à la batterie et enfin Elkas aux guitares, Chris Castejon à la basse et Yasmina Sayah aux chœurs. L’histoire reprend dès lors son cours normal …
Installé bien confortablement à la croisée de la pop et de l’electro, DeStijl nous rappelle qu’il est un des grands créateurs de la fin du siècle dernier et que sa décennie vouée aux affaires n’a en rien entamé toutes les compétences dont il faisait preuve dans l’art de créer mais aussi d’interpréter. Bien décidé à remettre sa manière un peu groovy de proposer des sonorités à la fois serpentines et hypnotiques au goût du jour, l’artisan du son nous offre des créations froides et mécaniques mais parvient à leur donner une âme, un peu comme s’il souhaitait avant toute autre chose œuvrer sur les contrastes, sur les détails imperceptibles de morceaux comme « Clues And Motive » ou « Outraspection » qui se retrouveront à n’en point douter sur « The White Stripes », l’opus que DeStijl nous promet pour bientôt. Si l’on note forcément une évolution du style avec le passage du statut de duo à celui de sextet, la griffe de P. DeStijl reste bien présente sur cet avant goût qui risque de faire du bruit. A surveiller de près du côté des dancefloors …
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