jeudi, 19 août 2010
Weather underground
(Banksville Records – 2010)
Durée 49’24 + 51’01 – 25 + 25 Titres
http://www.societaanonimadecostruzionismiorganici.com
http://www.myspace.com/societaanonimadecostruzionismiorganici
 Ils s’étaient attachés à mettre à l’honneur les classiques de la musique italienne sur leur précédent ouvrage, les membres de la Società Anonima Decostruzionismi Organici que l’on appelle plus aisément SADO reviennent aujourd’hui avec un nouvel effort conceptuel dédié à la cause du « Weather Underground », l’organisation clandestine et radicale étasunienne qui avait déclaré la guerre au racisme et à l’impérialisme dans les années 70 mais qui avait également initié la campagne contre la Guerre du Vietnam … Pour Boris Savoldelli au chant, Paolo Baltaro aux basses et claviers, Enrico Bricco aux guitares, Andréa Beccaro à la batterie, Sandro Marinoni aux flûtes et saxophones et Barbara Rubin à l’alto mais aussi pour les narrateurs Battista Franco, Guido Michelone et Stevn Thomas, l’idée consistait au travers de deux CD presque identiques, le premier en Italien et le second en Anglais, à faire un flashback chronologique sur l’histoire d’un groupe considéré comme terroriste par les autorités mais dont les armes préférées étaient la propagande, même si les explosifs faisaient souvent parti de sa panoplie. On démarre ainsi en 1975, un an avant la dissolution du « Weather Report », et on remonte petit à petit sur fond de jazz progressif, de rock, de blues et de pop vers mai 1970, l’époque où le groupe fit le choix de s’attaquer aux biens matériels en prenant soin de ne plus faire de victime humaine. Sans se faire ni juge ni parti et sans cautionner quoi que ce soit, SADO émaille au travers de textes originaux et historiques les plus grandes heures de l’organisation en leur associant des thèmes et des titres comme « The Star Spangled Banner », « Poo Poo’s Ugly Sister », « Gimme Three Bombs And A Half » ou « Green Tee At 5 A.M. » et produit en fin de compte une sorte de témoignage musical et conceptuel à l’intérêt certain et au talent artistique indéniable. De quoi donner l’envie au public d’en savoir peut-être un peu plus sur un passé pas si lointain que ça et sur une partie tumultueuse de l’histoire de l’Amérique …
|
