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BRICK A DRAC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 13 août 2010
 

L’escapada salvatja
(Adreit – Brennus Music – 2010) 
Durée 65’05 – 17 Titres 

http://www.myspace.com/brickadrac
http://www.brennus-music.com
 
Né en 2003 d’un pacte passé entre le Brick et le Drac, entre des racines occitanes et d’autres celtes et enfin entre le folklore et le rock, Brick A Drac est une grosse bouffée d’oxygène dans le paysage culturel hexagonal, un combo certes quelque peu festif et déjanté et pourtant tellement lucide dans ses créations et technique dans leur réalisation que l’on est bien forcé de se laisser séduire … Matthieu Fantin au chant, à la cornemuse médiévale et aux flûtes, Céline Palous au chant et à la vielle à roue, Cécile Noailhan aux guitares, Isabelle Filhastre à la basse, Sylvain Avizou aux flûtes, bombardes et percussions et Richard Vergnes à la batterie ont fait le choix de brasser les genres et les cultures avec beaucoup d’énergie et après « Turbofolk », un premier album couronné de succès et ponctué de concerts, c’est à une échappée sauvage qu’ils nous convient sur leur deuxième opus et sur les multiples passages en salles et festivals qui accompagnent sa sortie.

Il y a une part de mysticisme et une autre de modernisme dans la musique de Brick A Drac, les deux parvenant à se compléter autour d’une folle inspiration dans laquelle les légendes occitanes et l’iconographie celte sont très présentes. Partagée entre les traditionnels réarrangés et les compositions personnelles, « L’Escapada Salvatja » met l’accent sur l’imaginaire populaire, en appelant autant aux farfadets qu’aux fadas pour nous amuser et parfois même pour nous effrayer avec une œuvre culturellement riche et musicalement dense et variée. Jouer une musique qui s’approche au plus près du rock avec des instruments médiévaux est un exercice auquel d’autres s’étaient essayés bien avant Brick A Drac mais c’est en apportant une très forte personnalité à leurs interprétation que les six Occitans sortent du lot, proposant des titres pleins de relief et de couleurs différentes comme « A L’Ombreta d’un Albar », « Fadarèlas », « Quand la Marion se’n va al Molin », « Drac Fèsta » ou « L’Autbòis de Nèu » et s’en sortant avec autant de réussite sur les pièces chantées que sur les instrumentaux. Aujourd’hui bien installé sur la route qui le mènera au succès, Brick A Drack n’en reste pas moins vigilant et s’efforce de faire de chacune de ses apparitions en public une grande fête populaire dont chacun se souvient longtemps. En attendant de pouvoir les découvrir en live, il ne reste plus qu’à s’attarder sur cette seconde rondelle des plus agréables à l’oreille !