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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 06 août 2010
Praxis
(Musea – 2010)
Durée 50’59 – 10 Titres
http://www.myspace.com/mandibulbe
http://www.musearecords.com
 C’est en 2008 que le guitariste Guillaume Fenoy a ressenti l’envie de créer son propre groupe de metal progressif et c’est tout naturellement en appelant son vieux complice Romain Gayral, bassiste à ses côtés au sein de 4/3 de Trio avec qui il avait déjà repris du service pour rendre hommage à un de leurs amis tragiquement disparu, que le compositeur a choisi de créer et d’enregistrer un premier album pour le moins insaisissable. Rejoint par Sofiene Yahiaoui à la guitare et Sébastien Touzeau à la batterie, Mandibulbe a donc fait le pari d’un premier album instrumental qui s’écoute sous différents angles avec à chaque fois des mélanges de sonorités pas forcément évidents et c’est aujourd’hui avec « Praxis » que le groupe s’offre corps et âme à un public capable de s’installer dans une musique qui emprunte autant à King Crimson qu’à Deep Purple, à The Mars Volta ou à Gojira.
Vintage et moderne, il va falloir s’habituer à conjuguer le tout pour parvenir à pénétrer dans un album où les dissonances sont la réponse la plus fréquente aux harmonies et où les sons s’empilent parfois les uns sur les autres jusqu’à en devenir totalement indissociables et globalement impossible à véritablement identifier. Parfois tenté de lâcher prise au bout de seulement quelques minutes, on finit toutefois, du moins pour les plus audacieux, par se laisser envahir par ce conglomérat très dense de rock et de machines duquel se détachent au bout de quelques écoutes des images, des couleurs, une sorte de fil conducteur qui nous invite à cheminer à tâtons au cœur des différentes ramifications de « Génération Addict » ou de « Métalloïde », les deux créations conceptuelles qui se laissent quand même réunir par un noyau dur où les « Mandibulbe », « Rouleau compresseur » et autres « Métalbulle » aident généralement à reprendre un peu pied au beau milieu de l’ouragan « Praxis ». Fabuleusement géniale pour les uns, définitivement insoutenable pour les autres, cette première œuvre de Mandibulbe aura au moins le mérite de ne laisser personne indifférent … C’était de toute manière le but recherché !
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