lundi, 19 juillet 2010
01/06/2010
(Autoproduction – 2010)
Durée 20’08 – 4 Titres
http://www.myspace.com/bluesyroosters
 Formation tourangelle à dominante acoustique, Bluesy Roosters joue un blues proche des racines et le fait aussi bien au détour d’une rue que sur une scène, véhiculant autour de ses deux voix des textes en Français qui ne font jamais usage de la langue de bois. Un mélange d’influences en forme de melting pot dans lequel auraient été jetés pêle-mêle les Blind Lemon Jefferson et Bo Diddley mais aussi les Alain Bashung et Bill Deraime, une volonté évidente de s’amuser sur une musique qui prête à battre du pied en rythme, voilà tout ce qui réunit au gré des sorties Sonia Koné au chant, Doc Pilot au chant et au dobro, José Larraceleta à la guitare, Pierre Dorian à l’harmonica, Christian Aimé à la contrebasse et Michel Pasquet ou Thierry Guignard à la batterie, tout ce petit monde s’attachant à la demande à incorporer aux Bluesy Roosters divers chanteurs mais aussi divers instrumentistes additionnels. Après avoir proposé un live en 2009, le groupe revient pour l’été avec un nouveau maxi …
Ils jouent le blues qu’ils aiment et sans autre prétention que celle de se faire plaisir avant toute autre chose à eux-mêmes, mais il le font de si belle manière et en mettant dans leurs enregistrements tellement de grain, de gras et d’envie que l’on est pratiquement obligé d’apprécier ces sonorités sales et poisseuses que nous servent les Bluesy Roosters. En proposant des chansons à la fois simples et redondantes dans lesquelles il est question des « Petites putes » ou encore des « Garçons », le combo nous transporte dans le blues sauvage et rural des années 30 mais le fait à la mode de maintenant, nous livrant pour faire bonne mesure un « Salut Margot » bien plus électrique que le reste des pièces de l’effort avant de retourner vers les clichés inhérents au genre pour un « TGV’n Roll » qui reprend pour sa part les schémas classiques des blues ferroviaires d’antan tout en les réarrangeant à la sauce grande vitesse. La production tout juste présentable insiste encore un peu sur le cachet vintage que les Bluesy Roosters ont souhaité donner à leur galette et finit de faire de « 01/06/2010 » une bonne carte de visite qui donne envie d’en découvrir plus en live. Qui sait, les routes de l’été seront peut être propices à une rencontre …
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