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YOURI BLOW pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 juillet 2010
 

The corridor
(Autoproduction – 2010) 
Durée 59’21 – 11 Titres 

http://youri.info
http://www.myspace.com/youriblow

S’il n’a pas encore atteint le cap de la trentaine, Youri Blow peut toutefois déjà se vanter d’avoir pas mal bourlingué dans sa prime jeunesse car s’il n’a attrapé sa première guitare qu’à l’âge de quatorze ans, il a depuis découvert peu ou prou tout ce que l’instrument et ses diverses déclinaisons étaient capables de donner comme sons, la râpe classique bas de gamme de ses débuts ayant depuis été remplacée par des guitares électriques de plus en plus évoluées et même par un dobro qui ne le quittait plus durant sa période « Youri Plays The Delta Blues ». Un séjour au Pérou et une période « Psychéblues » plus tard, Youri a fait le pari de s’acheter une nouvelle guitare acoustique et c’est en mélangeant les musiques du monde et la musique classique qu’il offre enfin en 2008 un premier véritable album au public, un ouvrage dans lequel son jeu se veut à la fois épuré et nourri d’ambiances. Deux ans d’errances intérieures et un voyage en Mongolie nous ramènent cette fois un Youri Blow un tantinet mystique sur un nouvel opus encore plus profond …

Avant de pénétrer dans « The Corridor », il convient de faire le vide le plus total autour de soi pour pouvoir pleinement profiter de ce blues world que nous propose ce Troyen aujourd’hui installé en Bretagne puisque s’il emprunte généralement des schémas qu’il partage avec Jimi Hendrix ou encore les Who, Youri Blow n’en reste pas moins un fervent adepte du blues bien gras et bien velu des origines, un disciple avisé des pionniers du genre, les Leadbelly, Son House et autres Charley Patton. Tiraillé entre toutes ses influences, le guitariste laisse à ses doigts le soin de brosser non pas un mais des tableaux et s’attache à y associer sa voix tantôt riche, tantôt bien plus monocorde, pour faire de ses chansons de véritables paysages, des tranches de vies en forme de voyages où l’on voit surgir presque naturellement des « Muddy Streams », des « Salmon Dreams », des « Tsagaan Sar » ou des « Khovsgol Lake » avant d’en arriver à un final un peu inattendu, « L’éveil de la goutte d’eau », et au morceau caché qui finit de laisser définitivement s’installer le doute. Véritable trublion du blues, Youri Blow s’efforce à chaque instant de le jouer comme il le sent et de le vivre pleinement. Si le rendu peut parfois sembler un peu mystique avec les cachets du delta qui se fondent à ceux venu des quatre coins de la planète, il n’en reste pas moins toujours très intéressant à découvrir ! Un sacré personnage pour un album sacrément bon …