Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 26 juillet 2010 My dying day (Suicide Records – 2010) Durée 38’34 – 10 Titres
http://www.myspace.com/ruinedsoulswe http://www.suiciderecords.se
Göteborg est au metal extrême ce que Camden est au punk rock, un des berceaux incontournables auquel chacun fait traditionnellement référence quand il a à évoquer le genre … Et forcément, au moment de compulser la bio de Ruined Soul, on se rend compte très rapidement que le projet solo initié par le guitariste et bassiste Johnny Johansson nous arrive tout droit de la deuxième ville de Suède, preuve s’il en fallait encore de la précédente affirmation. Faire du metal surpuissant quand on est seul n’est pas forcément chose évidente et c’est pour cela que le frontman de Ruined Soul a fait le choix de s’entourer de nombreux guests pour cette première galette qui en devient du même coup copieuse et plutôt réjouissante puisque l’on y croise entre autres Matias Kupiainen de Stratovarius, Peter Huss de Shining, Marios Iliopoulos et Olof Mörck de Nightrage ou encore Eric Rauti de Dreamland … De quoi mettre du piment dans un album délicatement intitulé « My Dying Day » !
Du gras et du lourd, du véloce et du mélodique, du puissant et du décoiffant, voilà toutes les sortes de rock en général et de metal en particulier auxquelles va nous convier Johnny Johansson tout au long d’un album de dix pièces où ses guitares mais aussi celles de ses invités sont particulièrement bien mises en valeur. On glisse un peu à la manière des surfeurs sur des titres liés entre eux par leur côté le plus puissant et en même temps très diversifiés par les influences individuelles de ceux qui s’y invitent, le tout étant quand même rendu un tant soit peu homogène grâce à la voix de fou furieux de Patrik Johansson d’Arise qui se charge de dynamiter méthodiquement chacun des titres. Sans véritable fil conducteur identifiable, « My Dying Day » reste toutefois un album dans lequel on ne s’ennuie pas à mourir mais c’est en grande partie grâce à la multitude des chorus de guitares qui apportent à l’ouvrage un petit côté démonstratif qui parvient toutefois à ne jamais devenir diarrhéique tant il est très intelligemment maîtrisé. Une production bien léchée et un artwork soigné finissent de compenser tous les petits manques de consistance de l’ouvrage pour en faire au bout du compte un exercice de style qui réjouira au moins les fans de chacun des divers intervenants …
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