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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 juillet 2010
It is what it is
(Flix Records – 2010)
Durée 26’22 – 10 Titres
http://www.myspace.com/dirtytactics
 Dirty Tactics est un de ces groupes américains qui apportent la preuve au quotidien que si le punk rock est né et s’est développé en Angleterre, c’est bien aujourd’hui dans le monde entier qu’il a ses racines les plus solides et qu’il laisse pousser ses plus beaux rejetons ! Ceux qui connaissent bien la scène hexagonale en étaient forcément déjà convaincus mais ce groupe de Philadelphie en est une fois de plus l’exemple idéal avec sa musique qui ne se limite pas aux clichés de base du genre et qui flirte allègrement avec tous les styles possibles et imaginables. Gary et Chris aux guitares, Dan à la basse et Carlin à la batterie ont donc réussi à franchir l’Atlantique et même à se trouver une structure en Europe où ils ont tourné pas moins de sept semaines en compagnie des Anglais de Bangers qui leur auront fait faire le grand tour du propriétaire dans tout le Royaume Uni et dans tout l’Est du vieux continent. Et entre les deux, il n’y a traditionnellement rien, sauf peut-être une date en Belgique …
Les origines structurelles du punk rock qui se mélangent aux traditions culturelles des divers endroits du monde, pas mal de groupes y avaient pensé avant Dirty Tactics mais c’était souvent pour métisser les sonorités slaves ou encore latines avec une musique rugueuse et agressive et en faire une musique tantôt festive, tantôt mélancolique à l’image entre autres de La Mano ou de Gogol Bordello … Le cas de ces Américains est un peu différent puisque les fondations restent punk quoi qu’il advienne, les adjonctions se faisant naturellement pour accompagner des morceaux comme par exemple l’excellentissime « Side Of The Road » ou le non moins génial « Train Song » mais sans pourtant jamais dénaturer son genre premier. A ce petit jeu, Dirty Tactics excelle et si le tempo retombe parfois vers le rock indé, le folk voire même comme le groupe lui-même se plait à le dire vers la hard house, jamais on ne se lasse à l’écoute des « Baltimore », « The Process », « Arkansas » et autres « Blind Man ». Du vrai punk avec de vrais morceaux d’autres styles dedans, il fallait bien se résoudre à y arriver un jour … « It Is What It Is » !
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