lundi, 05 juillet 2010
Tudo é possible
(Kasba Music – 2009)
Durée 45’08 – 14 Titres
http://www.chesudaka.com
http://www.myspace.com/chesudakastyle
http://www.myspace.com/chesudakafrance
 Né en Catalogne de la rencontre d’Argentins et de Colombiens, Che Sudaka est sans le moindre doute la sensation punk de ces dernières années et le fait d’avoir travaillé avec Gumbeat sur ses précédents albums n’est définitivement pas étranger à ce petit côté Mano Negra après l’heure qui se dégage de la musique des Barcelonais ! Six centaines de concerts données en six ans, dix sept pays visités et des collaborations avec Fermin Muguruza ou Amparanoia auront fini de faire de cette meute où sévissent Leo au chant et aux guitares, Kachafaz au chant, Jota à la guitare, Sergio aux claviers et Cordoba à la basse et aux percussions une véritable pièce majeure de la nouvelle scène alternative internationale et à l’heure où Che Sudaka traverse une fois encore l’hexagone avec des concerts un peu partout, on se retourne sur son dernier album en date, « Tudo É Possible ». Un titre qui affiche clairement les ambitions du combo !
Avec ses rythmes débridés et ses textes engagés, Che Sudaka n’invente pas un nouveau genre mais reprend le flambeau d’un reggae punk alternatif pour l’emmener encore un peu plus loin, s’appuyant sur les bases solides posées par Bob Marley, Peter Tosh et Manu Chao pour enfoncer encore un peu plus un clou très fortement empreint d’humaniste et d’égalité. Des flows toujours très équilibrés, des samples soigneusement choisis pour accompagner le mouvement et essayer de panser à leur manière les maux du monde en général et des hommes de bonne volonté en particulier, Che Sudaka insiste intelligemment sur le négatif en jouant astucieusement sur le positif, en incorporant une grosse dose de modernisme à sa musique avec des accents ragga et des passages hip hop mais aussi parfois avec des scratchs et surtout en faisant de ses titres de véritables pamphlets qui, servis dans la langue de Cervantès, trouvent encore plus de poids et deviennent naturellement des hymnes contestataires en puissance. Un « Quiera Más » pour se mettre dans le bain, un « Mentira Politika » pour confirmer la direction et enfin un tir nourri de « La Risa Bonita », « Vida Maloka » et autres « Locoworld » pour mettre l’assistance en transe, le tout une fois encore produit par Gambeat, si on dit souvent qu’à cœur vaillant rien d’impossible, Che Sudaka ne manquera pas de réaffirmer que « Tout est possible », que ce soit dans la platine ou mieux encore, en live !
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