dimanche, 25 juillet 2010
Nuit fièvre
(MVS Records – Anticraft – 2010)
Durée 41’38 – 13 Titres
http://pasdeprintemps.free.fr
http://www.myspace.com/pasdeprintempspourmarnie
 Ils s’étaient attaqués à My Bloody Valentine pour leur premier album de reprises tout bonnement baptisé « My Bloody Covers », les Toulousains de Pas de Printemps pour Marnie passent aujourd’hui à d’autres aventures en revisitant à leur propre sauce electro-pop treize morceaux emblématiques des Bee Gees, sortant au passage cette légende du disco de son terrain de jeu habituel pour faire de ses morceaux de véritables hymnes de pop folk qui n’avaient jamais eu cette surprenante couleur auparavant. Emmené par Jean-Pierre Isnardi aux mélodies, le combo entraîne dans sa « Nuit Fièvre » pas moins de quatre chanteuses, les deux du précédent album, Laurence Toutain et Clémentine Darros-Shook, mais aussi deux nouvelles, Marie Martinet et Valérie Papon … Et comme si ce n’était pas suffisant, quelques morceaux font même appel à une chorale d’enfants !
Que l’on soit fan ou non des Bee Gees, que l’on soit rescapé de la fièvre disco ou au contraire que l’on soit par le plus grand des hasards passé au travers sans même s’en rendre compte, que l’on soit né bien après la déferlante qui s’est abattue sur le monde à cette époque, il est inimaginable de ne pas avoir en tête des mélodies comme « Stayin Alive », « Night Fever », « Massachusetts » ou encore « Tragedy » ! Tout comme les Beatles quelques années plus tôt ou Michael Jackson quelques années plus tard, les Bee Gees ont fait main basse sur le marché musical de la seconde moitié des seventies et Pas de Printemps pour Marnie souhaite rendre hommage à cet état de fait non pas en en livrant de bêtes copies carbone mais au contraire en se réappropriant la partition, voire carrément même en la réécrivant pour faire de morceaux comme « How Deep Is Your Love », « I Started A Joke » ou « Too Much Heaven » bien plus que de simples relectures. Original, sincère et foncièrement personnel, « Nuit Fièvre » ramènera les nostalgiques plus de trois décennies en arrière sans pour autant rebuter ceux qui pensaient avoir définitivement tiré un trait sur cette époque de leur vie … Bien joué !
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