vendredi, 11 juin 2010 NINA ATTAL SOIREE « CLUB MISSISSIPPI » - BLUES SUR SEINE USINE PSA PEUGEOT CITROEN – POISSY (78) Le 10 juin 2010
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C’est une soirée quelque peu particulière qui attend les membres du Club Mississippi, groupe d’entrepreneurs réuni autour de la dynamique du festival Blues-sur-Seine qui, dans le cadre d’une opération de mécénat d’entreprise, a réussi à tisser de véritables liens solides entre les divers adhérents, tant et si bien que c’est l’un d’entre eux et non des moindres, l’Usine PSA Peugeot Citroën de Poissy, qui nous accueille pour une soirée placée sous le signe de l’excellence automobile, de la convivialité et bien entendu de la musique.
 Accueillis par le verre de l’amitié, les convives tardent quelque peu à arriver en raison des fortes précipitations qui bloquent partiellement l’Autoroute A13 et il faudra se résoudre à différer de quelques poignées de minutes les premières notes pour laisser aux retardataires malgré eux le temps de rejoindre le cœur même de l’usine. Une traversée rapide des bureaux et des chaines de fabrication et nous voici enfin dans une sorte de Saint des Saints où sont étudiés, testés, analysés et développés les futurs modèles de la marque, un hall particulièrement confidentiel où le personnel lui-même n’a que très difficilement accès. Installée juste derrière le sas d’entrée, la scène attend les spectateurs …
 Si les amateurs de blues avertis connaissent bien évidemment Nina Attal, ne serait ce que pour l’avoir découvert l’an dernier lors de son passage triomphant au Tremplin Blues-sur-Seine, le grand public et les représentants des entreprises partenaires n’ont pas encore forcément eu vent de son talent et c’est une heure durant que la jeune parisienne va s’attacher à le lui faire découvrir, entourée dans sa démarche des fidèles et talentueux Philippe Devin à la guitare, Damien Cornélis aux claviers, Thomas d’Arbigny à la basse et Julien Audigier à la batterie mais cette fois sans la section de cuivres qui l’accompagne régulièrement désormais.
 Avec sa voix bien équilibrée et son jeu de guitare précis, la jeune fille qui révisait il y a encore quelques instants en attendant le début du concert ses épreuves du Baccalauréat se fait tigresse et prend littéralement l’assistance dans le creux de sa main pour l’emmener vers son nouvel album, « Urgency », dans lequel elle a mis le meilleur des compositions qu’elle crée entre blues, soul, funk et rock avec son complice guitariste. Nina Attal a tout compris de l’art de vivre pleinement son blues et de le partager avec une salle et si celle du soir n’a pas été conçue pour restituer des sonorités parfaites, plus étudiées qu’elle est pour accueillir les bruits secs des outils, au moins a-t-elle le mérite de se montrer chaleureuse et de réserver au quintet le meilleur des accueils.
 Avec des morceaux comme « Hopeful », « Lonely Man », « My Soul Won’t Cry No More » ou encore « Sexy’n’Crazy », Nina Attal se montre sous ses diverses facettes, tendre et pratiquement timide par moments, déterminée et presque provocante à d’autres, et c’est ce qui parvient à chaque fois à séduire le public qui apprécie non seulement sa musique mais aussi la prestance d’une formation qui, malgré sa jeunesse, compte en son sein quelques solides routiers du blues national et bientôt international puisque tout ce joli monde sera très bientôt sur les scènes québécoises et tout particulièrement sur celle du FestiBlues International de Montréal !
 Après une heure de musique et quelques dédicaces que l’on s’arrache au bord de la scène, c’est vers le cocktail dinatoire que l’assistance se dirigera, totalement satisfaite du bon tour que lui a joué le Club Mississippi une fois encore. Les conversations vont bon train et si traditionnellement on parle conjoncture, industrie ou encore commerce, il est plaisant de constater que régulièrement les conversations reviennent vers le concert du soir ou vers les actions de Blues-sur-Seine en général … Signe sans doute que ce qui n’était peut-être qu’un mécénat au départ est en train de devenir aussi un réel plaisir !
Fred Delforge – juin 2010
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