mardi, 22 juin 2010
Golden melodies
(Autoproduction – 2010)
Durée 59’39 – 12 Titres
http://www.herblin.com
http://www.myspace.com/michelherblin
 Il fait partie de ces artistes qui peuvent toucher à tous les styles musicaux et s’il se présente astucieusement comme un sculpteur de courants d’air, Michel Herblin n’en est pas moins un des maîtres actuels de l’harmonica diatonique que l’on a pu remarquer dans le jazz manouche, le blues ou encore les musiques celtiques en sideman de luxe des Bill Deraime, Luther Allison et autres Stéphane Mondino. Autodidacte et bluesman dans l’âme, c’est dans le Périgord cher à son cœur que l’artiste compose et enregistre, sortant à l’occasion de son répertoire personnel pour saluer ses idoles, Sonny Boy Williamson, Little Walter et Toots Thielemans, et gardant en permanence au coin des lèvres son swing babines pour mieux le partager avec son public et ses amis. Rejoint par divers guitaristes et autres instrumentistes mais aussi par Nicolas Mirande à la basse et André Ceccarelli à la batterie, Michel Herblin propose aujourd’hui un nouvel album tout en nuances et en contrastes … Ce qu’il appelle ses « Golden Melodies » !
Il propose des chansons sans paroles qui sont bien plus que de simples instrumentaux et si ses sons parlent souvent d’eux-mêmes, ils invitent surtout à beaucoup d’évasion, de voyages imaginaires et de contemplation béate … Chassez le blues qui est dans son harmonica et il reviendra forcément au galop, même si le jazz, les accents empruntés au flamenco et aux guitares manouches, les sonorités bretonnantes ou même africaines se font très présentes dans un ouvrage en perpétuel mouvement. Le tour du monde en douze cartes postales multicolores, c’est un peu rapide pour résumer les « Golden Melodies » de Michel Herblin et c’est pourtant tellement vrai que l’on ne peut que s’y résoudre tout en saluant quand même au passage les variations très personnelles et très originales que l’harmoniciste donne à ses « Give A Little », « Nataliia’s Blues », « A quoi sert Pi.r ? », « Breizh-île », « Feel’m » ou « Medieval Blues ». De shuffles endiablés en mélodies mélancoliques, de bossas en ritournelles, Michel Herblin s’attache à chaque instant à trouver la note juste, le son pointilleux qui charme l’oreille et séduit le cœur … Bravo !
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