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J.S.TRIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 29 juin 2010
 

Untitled
(Autoproduction – 2010) 
Durée 53’15 – 7 Titres

http://www.jstrio.fr 
http://www.myspace.com/jstrio

Trois années après sa création, le J.S.Trio peut déjà savourer le chemin parcouru puisqu’il compte à son actif pas moins de deux maxis en plus de ce premier album mais aussi nombre de concerts et quelques hauts faits d’armes comme une résidence de dix jours dans le cadre du Festival d’Avignon en 2008, une invitation dans l’émission littéraire « Des Mots de Minuit » sur France 2 en 2009 et une victoire au Tremplin Jeunes Talents Esprit Jazz du Festival Jazz à Saint Germain des Près la même année. On y ajoute une première partie de Térez Montcalm au printemps 2010 et on comprend aisément que le pianiste Jonathan Saguez, le contrebassiste Olivier Michel et le batteur Wesley Barbé ont tous les arguments nécessaires pour devenir des grands du jazz national à très brève échéance, leur longue amitié contribuant à renforcer un peu plus cette sensation de plénitude et de maturité qui se dégage spontanément de leur album « Untitled ».   

A la fois moderne, esthétique et respectueux des conventions, ce premier album du J.S.Trio nous offre la vision pleine de sensualité d’un groupe qui n’est heureusement pas encore arrivé au sommet de son art mais qui utilise sans le moindre doute le bon chemin pour y parvenir à très brève échéance. Des influences richissimes comme Keith Jarrett et Brad Mehldau, des talents individuels d’interprétation mais bien plus que ça une réelle complicité dans le jeu à trois, des compositions élégantes, tantôt dépouillées et d’autres fois plus denses, un jeu plein d’ambition et de fraîcheur qui n’hésite jamais à bousculer avec une infinie délicatesse et en tout bien tout honneur quelques-unes des petites rigidités du jazz, il ne manque absolument rien à ces trois jeunes artistes bourrés de talent qui se plient avec une réelle ingéniosité au jeu pas si évident que ça qui consiste à partir à la recherche du beau absolu, de cette fameuse blue note que tant d’autres avant eux s’étaient déjà essayés à atteindre. Dans le grand cadre vide emprunté à une peinture de Livia Perrier qui illustre l’album, l’auditeur n’aura aucun mal à faire entrer ses propres images, les portraits ou paysages qui lui auront été inspirés par les œuvres originales de Jonathan Saguez telles que « Purple Quarry », « Scratched Track » ou encore « Illa » mais aussi par cette relecture très inspirée du « Stabat Mater op.58 – Eja Mater » d’Antonin Dvořák. Le lancement officiel de l’album au Duc des Lombards en septembre prochain sera forcément un très grand moment pour le jazz national dans son ensemble !