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LEMURYA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 25 juin 2010
 

Soma
(AMMD – 2010) 
Durée 66’46 – 10 Titres

http://www.myspace.com/insidelemurya
http://www.ammd.net

Lemurya, voilà un groupe qui a tout compris de l’art de se démarquer du reste de la scène rock nationale en proposant une musique hybride et pleine d’originalité mais aussi en se créant un monde propre dans lequel ces Nantais empruntent à diverses influences aussi vastes que King Crimson, Magma, Muse, Radiohead ou The Mars Volta, un univers imaginaire dans lequel règne un chaos social et politique et où le peuple n’a plus d’autre ambition que celle de se chercher un meilleur avenir et surtout beaucoup plus d’envergure … Damien Hervé au chant et aux guitares, François Bretaudeau aux claviers, Emerson Paris à la basse et Romain Emeriau à la batterie ont ainsi pris le public à contrepied et ont en prime invité quelques amis aux cuivres pour faire de « Soma » une première œuvre inoubliable dans laquelle on finit forcément par se frayer un chemin !

Les atmosphères changeantes et les couleurs tantôt sombres et oppressantes, tantôt plus lumineuses, font très rapidement de cet effort un véritable bouillon de culture où le rock se veut à la fois progressif, violent et psychédélique mais où il sait également se teinter contre toute attente de touches où free jazz et sonorités latino ou même caribéennes se télescopent régulièrement. Pris à ce jeu ingénieux auquel nous convie Lemurya, on rencontre rapidement « Elcmar », le patriarche, mais aussi ses rejetons et plus particulièrement « Thesar », tout ce petit monde nous conviant dans un mélange de mélancolie profonde et de liesse toute relative à faire le grand tour de « Soma », le royaume dans lequel le groupe a choisi de planter son décor. Harmonies et dissonances, délicatesse et violence, Anglais et Français, tout ce qui entre dans la composition de cet effort aussi improbable que savoureux se laisse traditionnellement accompagner de son contraire et si le résultat passe forcément un peu pour une gigantesque douche écossaise, il n’en reste pas moins une expérience de laquelle on ne peut que ressortir un peu plus ouvert, plus large d’esprit … Il fallait oser !