jeudi, 03 juin 2010
ADIDAS ROCK SESSIONS
MANEC – THE GENTS – TRIGGERFINGER
STADE ROLAND GARROS – PARIS (75)
Le 2 juin 2010
http://www.myspace.com/manecgroupe
http://www.myspace.com/thegenerousthieves
http://www.triggerfinger.net
http://www.myspace.com/triggerfingertheshooters
Invitation originale que celle de la marque aux trois bandes qui a réuni ses partenaires et amis autour d’une soirée « Adidas Rock Sessions » dans sa loge du Stade Roland Garros, juste sur les hauteurs du court Suzanne Lenglen où Raphael Nadal achève d’atomiser en tout bien tout honneur son adversaire du jour, Nicolas Almagro, au moment où nous arrivons … En face, on entend encore les échanges nourris entre Novak Djokovic, dont personne à la fin des deux premiers sets n’imaginait la chute, et son tombeur, Jurgen Melzer, dont les fans ne tarissent plus d’éloges, le tout sous les yeux amusés des trois groupes de la soirée qui devisent et du judoka Djamel Bouras au blason tout redoré après sa participation à une émission de téléréalité …
Le temps de remballer les raquettes et d’arroser la terre battue côté courts et c’est Manec qui va venir s’y coller côté loge avec son lot de covers qui n’a d’autre ambition que celle de chauffer un public qui, il faut l’avouer, est venu en dilettante mais apprécie cette mise en jambes dans laquelle on remarque tout ce que le rock compte de standards avec quelques emprunts divers et variés aux Rolling Stones, à ZZ Top et bien évidemment à AC/DC dont Pierre, le chanteur et guitariste, arbore fièrement un T-shirt ce soir. La mayonnaise monte lentement mais surement et ceux qui ont osé braver le son, fort mais très propre, auront en prime un joli cadeau lorsque Manec invitera trois de ses amies à venir massacrer en cœur mais avec un charme fou un phénoménal « Highway To Hell » qui n’avait sans doute jusqu’alors jamais eu cette saveur à la fois étrange et attachante !
Les convives remplissent leurs verres et déjà The Gents s’installe pour un des gros morceaux de la soirée … Si le groupe est récent, ses membres ne sont pas des inconnus puisque l’on compte à la tête de la formation le bassiste et chanteur Thomas Windrif, qui a notamment écrit pour Sting et Neneh Cherry et tourné en compagnie de Police, avec à ses côtés son vieux pote Xavier Deroin à la guitare et, last but not least, le batteur rock français par excellence dont citer tous les groupes auxquels il a apporté sa frappe sèche mais délicate prendrait au moins deux annuaires, Hervé Koster !
Avec en poche un excellent album à paraître d’ici une dizaine de jours, The Gents ne manque pas d’arguments pour charmer une assistance qui se serre de plus en plus dans la loge et qui se plait à profiter de la voix pleine de nuances de Thomas mais aussi du jeu élégant d’un groupe qui ne s’impose aucune limite, allant aussi bien dans la pop british de haut vol que dans le rock qui déménage et même dans les ballades, un exercice pour lequel la basse échoit à Hervé en plus de la batterie pendant que ses deux comparses chaussent pour leur part des guitares acoustiques. Convaincu d’assister à la ‘‘naissance’’ d’un groupe qui promet d’aller loin, le public n’en manque pas une bouchée et se réjouit même d’une autre découverte, celle où Ivan, notre hôte Adidas du soir, attrapera le micro pour accompagner The Gents sur le second service d’un tube en puissance, « You’d Be The End Of Me », que le monde entier fredonnera dès le 14 juin lors de la sortie de « The Generous Thieves » !
Le temps file et Triggerfinger tarde un peu à s’installer, bidouillant tant bien que mal un soundcheck et finissant quand même par s’y coller pour le plus grand plaisir d’un public toujours aussi nombreux qui va se laisser rattraper par le gros rock qui tache de nos voisins d’outre-quiévrain. Bien connu du public mais aussi de la Zicazic Team qui a pu assister à sa prestation survoltée des Nuits de l’Alligator mais aussi à celle donnée en ouverture d’Iggy & The Stooges à Lille, le combo ne va pas manquer ce soir de confirmer tout le bien que l’on pensait de lui et c’est avec un son encore plus puissant que celui de ces prédécesseurs mais toujours aussi clair que Triggerfinger s’attachera à finir de fissurer les murs d’un stade plongé depuis bien longtemps dans le noir qui continue pourtant encore à vibrer au son des cordes, mais plus de celles des raquettes cette fois …
Il est déjà tard et on se résout à contrecœur à quitter Roland Garros qui semble pour sa part s’impatienter de la suite des Internationaux de France de Tennis qui s’annoncent pleins de surprise avec des affiches inédites tant chez les femmes qui joueront leurs demi-finales dès demain que chez les hommes où si le quadruple vainqueur des éditions 2005 à 2008 reste en course, le tournoi semble loin d’être terminé ! It’s a long way to the top …
Fred Delforge – juin 2010
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