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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 30 juin 2010
On partira
(Autoproduction – 2010)
Durée 22’09 – 5 Titres
http://bams.smol.org/
http://www.myspace.com/bamsreal
 A l’heure où il fallait qu’elle choisisse entre la chanson et le hip hop, Bams a décidé justement de ne pas choisir et de se lancer dans un style bien à elle, la chanson hip hop, renonçant aux allures un peu kitsch et surfaites des rappeurs pour s’afficher en petite robe d’été toute coquette et s’attachant à chaque instant à mettre une grande partie d’elle-même dans des chansons qui racontent de véritables histoires. Sans aucunement vouloir être le trait d’union entre les deux genres majeurs qu’elle utilise dans sa musique, voire même en refusant carrément de l’être, Bams s’impose comme une des forces montantes du hip hop contemporain et se montre fermement décidée à imprimer sa marque de fabrique sur un public qui commence déjà à être conquis par cette artiste qui met des violons et des cuivres dans ses morceaux et qui les accompagne à la scène par de véritables chorégraphies !
Avec son franc parler toujours empreint de beaucoup de délicatesse, avec son sens très large de la vie, de ses plaisirs et de ses difficultés, Bams brosse un portrait doux-amer d’une société dans laquelle les femmes dont elle se fait indirectement mais fermement la porte-parole doivent lutter pour être reconnues ne serait ce que comme des êtres humains à part entière et si elle fait volontairement le pari de se mettre dans la peau de celles qui avec un travail, un gamin, un mec et les soucis qui vont avec trouvent quand même le temps de s’assumer pleinement, c’est surtout pour encourager les autres à en faire de même et à mordre à pleines dents dans la vie ! Sans jamais être une incitation à une quelconque forme de débauche, « On partira » invite au plaisir physique et sexuel, aide à lutter avec une certaine ingéniosité contre le « Baby Blues » et nous dépeint avec un réel talent « Bella » et « Marie Jo » … Donner du cœur à l’ouvrage aux filles tout en incitant les garçons à réfléchir, il n’y avait que Bams pour y penser !
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