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VIOLONS BARBARES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 15 juin 2010
 

Violons Barbares
(L’Assoce Pikante – L’Autre Distribution – 2010) 
Durée 43’00 – 10 Titres

http://www.violonsbarbares.com
http://www.myspace.com/violonsbarbares

La rencontre de deux musiciens issus des peuples ‘‘barbares’’ autour de leurs instruments respectifs se devait non seulement d’exister mais aussi de se faire connaître car elle est aujourd’hui à l’origine d’une musique métissée dans laquelle la godulka, instrument bulgare qui rappelle le rebec médiéval, se marie au morin khoor, l’instrument national de Mongolie. Dimitar Gougov pour le versant européen et Dandarvaanchig Enkhjargal pour son pendant asiatique se sont adjoint les services du percussionniste Fabien Guyot et c’est au sein du collectif strasbourgeois L’Assoce Pikante qu’ils ont mené à bien cette histoire des plus originales dans laquelle le chant diphonique de Mongolie se teinte des musiques festives balkaniques … Faisant fi des frontières et des préjugés, Violons Barbares met un grand coup de pied dans la fourmilière des musiques du monde avec un album aussi surprenant que réussi !

Que leurs archers respectifs s’efforcent de reprendre des mélodies traditionnelles de leurs cultures respectives ou qu’ils s’attachent au contraire à créer des morceaux personnels, c’est toujours avec la même sensation d’aboutissement que l’on assiste à la rencontre d’un instrument slave aux cordes multiples et complexes et d’un autre plus basique venu des populations nomades où le crin de cheval compose les deux seules cordes. Faisant preuve de beaucoup d’enthousiasme et d’au moins autant de talent, le trio se laisse aller à improviser et à réarranger ce que l’on n’aurait même pas imaginé entendre un jour enregistré de si belle manière et si les pleurs et les cris que ces ‘‘barbares’’ tirent de leurs instruments se veulent toujours très complémentaires, c’est en offrant à leur public une surprise des plus réjouissantes, l’adaptation à leur propre sauce d’un « Purple Haze » qui surprendrait mais aussi charmerait Hendrix lui-même, que les trois artistes vont jusqu’au bout de leur délire le plus communicatif. Exotique et enchanteresse, la musique de Violons Barbares en appelle autant au côté sauvage des musiciens qu’à leur côté artistique et c’est justement l’ambiguïté de la relation entre leurs instruments qui est formidable ! Les simples curieux du départ deviendront rapidement de véritables fans …