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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 09 juin 2010
Carol’s Cousin
(Green Valley Productions – 2010)
Durée 35’27 – 10 Titres
http://www.carolscousin.com
http://www.myspace.com/carolscousin
 Etonnant projet que celui de Carol’s Cousin qui a choisi de mettre dans un seul et même moule tous les blues de la planète pour en faire une musique qui s’inspire à la fois de Nick Cave et de Bruce Springsteen et pour en arriver à une sorte d’errance artistique mais aussi humaine digne de Kerouac … Duo réunissant Dom Ferrer aux guitares et Mathilde Armansin aux violons et usant de la voix de l’un et de l’autre pour meubler les espaces, Carol’s Cousin a fait le choix délibéré de parler de lui mais aussi des autres et son premier effort éponyme ne manque jamais l’occasion de raconter des histoires qui touchent directement à l’âme et au cœur, des histoires à la fois simples et tellement vibrantes que l’on finit forcément par s’y reconnaître un peu. Un chant à fleur de peau et un sens pointu de la mélodie, il n’en faut pas plus pour que cet album soit une réussite …
La guitare impose le côté le plus traditionnel du blues, le violon lui donnant pour sa part son cachet étrange, mais c’est avant toute autre chose la réunion des deux voix qui fait que Carol’s Cousin tape instantanément à l’œil et à l’oreille avec une musique à des années lumière des sentiers trop bien battus et pourtant tellement familière que l’on a pratiquement l’impression de la connaître depuis toujours. Le folk sidérant se laisse rattraper par des délires psychédéliques du plus bel effet et Carol’s Cousin n’a plus dès lors qu’à dérouler ses compositions pour séduire un peu, beaucoup, passionnément voire carrément à la folie … La partie studio regroupant pas moins de huit titres en appelle à l’occasion à divers instruments additionnels servis par Charlie Cole et c’est en complétant ses superbes et très variés « Don’t Remember », « Better Man » ou « Standin High » mais aussi le frenchy et décoiffant « Ave Maria » par deux captations live faites aux Passagers du Zinc de Besançon que Carol’s Cousin signe son entrée dans les bacs de la plus belle des manières. Reste maintenant à lui souhaiter une route au moins aussi longue que son premier album est réussi …
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