samedi, 05 juin 2010
Track record
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2010)
Durée 40’43 – 10 Titres
http://www.risager.info
http://www.myspace.com/thorbjornrisager
http://www.bluesweb.com
 Ce jeune Danois au nom imprononçable cultive une musique qui se teinte autant de rhythm’n’blues et de soul que de blues et de jazz et il y a maintenant quelques albums que cela dure, Thorbjørn Risager n’en finissant plus d’enregistrer et de tourner depuis 2003 en affichant à une exception près le même line up depuis la création de son groupe et en ayant donné des concerts dans une vingtaine de pays depuis cette époque ! On aurait trouvé l’osmose parfaite à moins que ça et c’est accompagné d’Emil Balsgaard aux claviers, Svein Erik Martinsen à la guitare, Søren Bøjgaard à la basse, Martin Seidelin à la batterie et Kasper Wagner aux saxophones que le chanteur et guitariste ajoute une ligne supplémentaire à sa discographie avec « Track Record », un album rempli de ses propres compositions mais aussi de celles de son complice batteur, ce fan des vieux bluesmen payant quand même son unique tribut aux standards du genre en empruntant son superbe « Baby Please Don’t Go » à Big Joe Williams. En attendant de le retrouver sur la scène du Cognac Blues Passion en juillet prochain, le public français se régale déjà des nouveaux morceaux de Thorbjørn Risager …
Pour ce féru de blues qui étudié au Conservatoire Rythmique de Copenhague, trouver la mélodie parfaite et la relation idéale entre tous les instruments au sein du même morceau est un souci permanent, une véritable raison d’être qui le pousse à travailler avec le plus grand soin non seulement les fondations les plus lointaines de chaque titre mais aussi ses moindres petits arrangements. On trouve ainsi au gré des pistes des chœurs toujours très inspirés mais aussi à la demande un peu d’harmonica qui relève le tout et le porte à un niveau difficilement égalable. La guitare inspirée de Thorbjørn Risager mais aussi sa voix taillée sur mesure pour le blues sont à chaque instant une source de réjouissance et que ce soit sur « Rock’n’Roll Ride », « Let’s Go Down », « Stand Beside Me » ou « Eyes That Turned Away », c’est avec toujours le même talent qu’il emmène ses notes jusque dans leurs derniers retranchements, s’efforçant à chaque instant de les faire pleurer, danser, swinguer ou tout simplement résonner. Confortablement installé sur la planète blues avec un répertoire des plus conséquents mais aussi des plus intéressants, Thorbjørn Risager confirme que la valeur n’attend pas le nombre des années et réaffirme à chaque instant du haut de ses même pas trente ans qu’il est un des grands artistes d’aujourd’hui, de demain et même sans le moindre doute d’après demain !
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