vendredi, 11 juin 2010 2891 seconds (Try & Dye Records – 2010) Durée 48’06 – 12 Titres
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Deuxième album déjà pour les Strasbourgeois de Yeallow qui ont fait le pari de laisser leur empreinte indélébile sur la scène pop rock nationale mais aussi internationale en mettant le paquet sur la production et sur la réalisation de « 2891 Seconds », un effort dont le titre fait référence à sa durée … Il fallait y penser ! Pour Fred C et Pascal qui se partagent non seulement le chant lead mais aussi les guitares et les claviers, Fred T à la guitare, Bill à la basse et Piment à la batterie, l’heure a sonné de mettre les petits plats dans les grands et de s’appuyer sur des influences allant de Pearl Jam à Radiohead tout en leur associant des emprunts discrets à Brian Ferry ou David Bowie pour créer le véritable monstre d’élégance que chacun de leurs fans était en droit d’espérer d’eux. Energique, fouillé, fignolé avec le plus grand soin, cet album masterisé par Jay Franco chez Sterling Sound sonne formidablement new-yorkais …
Ils ont tout compris de l’art pas forcément évident de composer des tubes bien ronflants mais bien plus encore, ils savent les jouer au mieux pour les rendre convaincants, faisant ronronner les rythmiques au plus juste et posant dessus des voix toujours très persuasives. Les guitares tranchent avec un soin tout particulier et c’est en relevant le tout de petits effets electro très vintage que Yeallow parvient à se détacher de toute considération de temps, s’intercalant intelligemment entre un courant seventies et un autre plus proche de nous et réussissant à en façonner un autre carrément inattendu mais en même temps particulièrement séduisant. Un pied posé du côté de la pop anglo-saxonne et l’autre carrément ancré dans le rock, le quintet s’offre un grand écart permanent et réussit à tenir non seulement la pose mais aussi la distance, livrant au passage et pour mieux enfoncer le clou des titres comme « After Tomorrow », « The Map », « Oversized » ou « Supergliding » par lesquels on se laisse rapidement attirer puis carrément convaincre. A ceux qui pensent parfois que l’hexagone n’est pas capable de présenter des groupes de stature mondiale, Yeallow prouve par l’exemple qu’il y a chez nous de quoi tenir la dragée haute aux grosses machines étasuniennes … Vous avez maintenant « 2891 Seconds » pour finir de vous en convaincre !
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