jeudi, 03 juin 2010 Entre blues et granit (Bluesiac – Socadisc – 2010) Durée 64’53 – 15 Titres
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Breton d’origine, Yann Lem a longtemps vécu en région parisienne et a commencé à gratter ses premières guitares à l’adolescence, usant simultanément ses cordes vocales dans les bals populaires tout en gardant sous le coude ses propres morceaux qu’il commencera à interpréter avec son groupe dans les eighties. Délaissant les adeptes de la danse quelques années plus tard, l’artiste s’offrira un premier 45 Tours plutôt folk en 1989 et se laissera séduire par les sirènes d’une maison d’édition peu scrupuleuse pour mieux rebondir en 1993 lors de sa rencontre avec Patrick Balbin avec qui il fondera un duo pour aller se produire dans les pianos-bars. Encore quelques déboires mais aussi deux albums enregistrés et un « Tribute To Bill Deraime » et c’est en retournant vers la Bretagne que Yann retrouvera ses racines, bouclant début 2010 son troisième album enregistré avec son fidèle complice mais aussi avec quelques amis et invités de passage … « Entre blues et granit », c’est un peu le résumé de l’histoire de Yann Lem !
Les années passées à chanter dans les bals lui ont appris à se poser et à donner des accents populaires à son timbre, ce dernier prenant parfois des intonations que l’on jurerait empruntées à Claude Nougaro ou encore à Johnny Hallyday … Et puis il y a cette véritable passion pour le blues et cette autre pour les grosses guitares, le tout se voyant réuni autour d’une faculté à créer des chansons en Français, des chansons qui sont parfois autobiographique, parfois légères, parfois engagées. Le blues au bord des lèvres, le rock au fond du cœur, Yann Lem se donne à fond dans ce nouvel album plein de guitares mais aussi plein de nuances, un ouvrage qui sait se montrer varié pour ne jamais lasser l’auditeur et qui nous fait d’entrée de jeu le coup du « Dobro Blues » sur un ton de biker pour mieux se laisser ensuite aller à passer d’un « Vagabond en sursis » à un « Baba Boogie » ou d’un « Comptoir Blues » à une « Totale Pollution » sans oublier une adaptation bien frenchy du célèbre « Hey Jo ». Encore un peu de biniou et de bombarde pour répondre à l’orgue Hammond et à la guitare sur « Riopelle Blues », des versions radio de « Pas encore mort » et de « Ar Korriganed Blues » et une ultime originalité qui consiste à présenter les forces en puissance, un peu comme on le fait lors des concerts, sur quelques « Dernières notes de magie » et nous voilà au bout d’un album inscrit, comme son nom l’indique si bien, « Entre blues et granit ». Bien vu !
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