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ROLLING STONES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 30 mai 2010
 

Exile on Main St.
(Polydor – 2010) 
Durée 67’05 + 41’05 – 18 + 10 Titres

http://www.rollingstones.com

C’est sans le moindre doute l’album le plus atypique des Rolling Stones puisque « Exile On Main St. » qui était lors de sa sortie en 1972 le dixième effort du groupe signait à l’époque un changement significatif en se présentant non seulement comme le premier et l’unique double album studio de leur production mais aussi comme un véritable regard vers les racines de toutes les musiques populaires américaines. Aussi bien rock que soul et blues, les dix huit titres de la mouture originale enregistrés sur la Côte d’Azur alors que les Rolling Stones étaient en exil fiscal figurent encore et toujours près de quarante ans après leur enregistrement parmi les meilleurs de leur répertoire et si Mick Jagger, Keith Richards, Mick Taylor, Bill Wyman et Charlie Watts étaient en permanence sous l’emprise de diverses substances illicites à l’époque, cela ne nuit en rien à la qualité d’un ouvrage qui représente mieux que n’importe quel autre le célèbre triptyque Sex, Drugs & Rock’N’Roll … Plutôt mal accueilli lors de sa sortie, ce monument parmi les plus aboutis de l’histoire du rock fait aujourd’hui un gigantesque pied de nez à tous les rock critics de l’époque en retrouvant le chemin des bacs dans une version entièrement remasterisée mais en se faisant également accompagner d’une dizaine de pièces plus ou moins inédites !

A l’heure où toutes les figures de proue du rock y vont de la réédition collector de leurs monuments, de Iggy & The Stooges aux Clash, il semblait invraisemblable que le plus puissant des dinosaures ne se fende pas d’une version spéciale d’une pièce d’anthologie aussi impressionnante de réalisme que cet « Exile On Main St. » pour en faire un trésor que tout fan qui se respecte se doit non seulement de posséder mais aussi de déguster goulûment ! On passera rapidement sur les titres originaux qui ne comptaient pas de tube au sens premier du terme mais parmi lesquels on retrouve quand même les impérissables « Tumbling Dice », « Sweet Black Angel », « Sweet Virginia » et « Shine A light » mais aussi les deux covers bien blues du « Shake Your Hips » de Slim Harpo et du « Stop Breaking Down » de Robert Johnson pour s’attarder plus longuement sur les dix pièces de collection qui, mises bout à bout, constituent la deuxième rondelle d’un digipack des plus classieux. Au programme donc, quelques prises alternatives de morceaux comme « Loving Cup » ou « Soul Survivor » mais aussi des titres plus ou moins dispensables comme « So Divine (Aladdin Story) » qui rappelle beaucoup « Paint It Black » ou comme « Good Time Women » qui passe pour un « Tumbling Dice Bis » et enfin quelques tueries ultimes comme cet énorme « Pass The Wine (Sophia Loren) » mais aussi comme « Plundered My Soul », « I’m Not Signifying » et autres « Following The River ». Des invités en pagaille, des cuivres et des chœurs, du piano et des percussions et enfin un renversement complet qui poussait quelque peu les Rolling Stones à délaisser la pop des précédents albums pour s’en aller vers le rock et le blues qu’ils affectionnaient au plus haut point, il n’en a pas fallu tellement plus pour que Jagger et consorts signent à l’époque le plus punk des albums de leur histoire. A redécouvrir d’urgence !