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STUPEFLIP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 05 juin 2010
 

Le DVD
(Autoproduction – 2010) 
Durée : 110’ environ

http://www.stupeflip.com
http://www.myspace.com/stupeflip
 
Débarqué sur la scène parisienne avec le nouveau millénaire, Stupeflip s’est autoproclamé le Crou, s’est inventé une histoire qui le ramenait jusqu’en 1972 et a un temps fait tourner une maquette qui s’est très vite transformée en CD promo, les choses montant très rapidement en épingle autour d’un combo où le punk, le rap, le rock et la variété parviendront à faire bon ménage. Un premier effort éponyme en 2002 puis un second baptisé « Stup Religion » trois ans plus tard démontreront les limites du système et signeront la rupture entre le groupe et sa major avec moult pertes humaines des deux côtés de la frontière. Quatre années seront nécessaires pour panser les blessures et c’est aujourd’hui avec « Le DVD » que King Ju, Cadillac, MC Salo et Pop Hip signifient au public leur grand retour aux affaires, pas totalement convaincus de récupérer tous leurs vieux fans mais d’ores et déjà certains d’en trouver de nouveaux !

Il y a eu un gros buzz autour de Stupeflip, essentiellement en raison de ses titres comme « Stupeflip », « J’fume pu d’shit » et « L’ère du Stup », mais les Parisiens ont également réussi à créer la sensation à la scène en participant à quelques gros festivals et surtout en imposant une nouvelle manière d’appréhender les musiques amplifiées … Il était donc légitime que le Crou se rappelle à notre bon souvenir en proposant une collection assez hétéroclite des ses hauts faits d’armes avec notamment les clips des trois hymnes déjà cités mais aussi avec un bon gros diaporama d’une douzaine de minutes qui sert de bonus à un documentaire et à une sorte de worst of des plus mauvais concerts du combo, souvent filmé à l’arrache et dans des conditions techniques plus qu’abominables ! Ceux qui avaient déjà horreur de Stupeflip seront à n’en point douter confortés dans leur opinion première, les autres se partageant entre la surprise de les retrouver et l’envie d’en découvrir plus sur un troisième album dont le groupe annonce d’ores et déjà la naissance prochaine et pour lequel il jure ses grands dieux qu’on ne le reprendra plus à signer avec une major … Ca tombe bien, c’est sans le moindre doute en restant dans l’underground que Stupeflip vivra ses meilleurs moments et pourra continuer à plonger dans son délire avec un public qui ne demande souvent pas mieux que de se prêter au jeu !