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MAGIC SLIM & THE TEARDROPS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 29 mai 2010
 

Raising the bar
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2010) 
Durée 44’43 – 11 Titres

http://www.magicslimblues.com
http://www.myspace.com/magicslim
http://www.bluesweb.com

Comme pas mal de bluesmen de sa génération, Magic Slim a commencé à jouer de la guitare en se fabriquant un instrument avec un manche à balais et une caisse en bois et si c’est vers le piano que son cœur l’attirait, il se résoudra à abandonner l’idée même d’en jouer lorsqu’il perdra son auriculaire droit en travaillant dans les champs de coton. Quittant le Mississippi pour suivre Magic Sam à Chicago, l’artiste y obtiendra son nom de scène et s’en ira jouer aux côtés des Hound Dog Taylor, Etta James et autres Buddy Guy ou Albert Collins, se faisant respecter non seulement par eux mais aussi par un public auquel il donne sans jamais compter. Pour célébrer deux décennies de collaboration avec le fameux label Blind Pig Records, Magic Slim retrouvait au début de l’année Jon McDonald aux guitares, André Howard à la basse et BJ Jones aux drums et gravait pour l’éternité un nouvel effort dans lequel il mélange avec beaucoup d’astuce quelques compositions personnelles et de succulentes adaptation des titres qu’il aime jouer à la scène … « Raising The Bar » ne laisse donc jamais personne indifférent !

Il est l’une des fines gâchettes les plus appréciées du blues et bien qu’il approche allègrement des trois quarts de siècle, le guitariste virtuose doublé d’un chanteur à la voix attachante n’a rien perdu de sa superbe, le grain de sa guitare n’en finissant plus de prendre du corps et du relief avec le temps. Tel un bon vieux juke-box qui contiendrait à peu de choses près l’intégrale de l’anthologie du blues, Magic Slim nous emmène vers Elmore James, Little Milton ou encore Roosevelt Sykes en affichant toujours la même justesse de ton et la même sensualité de jeu, ponctuant les « Mama Talk To Your Daughter », « Sunny Road Blues » et autres « Gonna Move To Kansas City » de ses meilleurs morceaux du moment, les « Do You Mean It », « Shame » et « Treat Me The Way You Do » dans lesquels il rappelle qu’outre le fait d’être un brillant interprète, il est en prime un fabuleux créateur de très bons blues qui mélangent ses racines rurales sudistes et son jeu très urbain. Avec leurs soli graciles et leurs riffs bien droits, avec la rythmique qui ronronne et qui colle au plus juste aux titres lents mais aussi aux boogies, Magic Slim And The Teardrops ont bien compris le rôle qu’ils avaient à jouer dans le monde du blues et s’efforcent à chaque instant de faire remonter ses racines les plus lointaines jusque vers les plus jeunes qui, grâce à eux, font que cette musique née entre l’Afrique et l’Amérique parvient à rester en vie et mieux encore, à plutôt bien se porter !