mercredi, 02 juin 2010 Run to live (Autoproduction – 2010) Durée 32’47 – 7 Titres
http://www.emia-site.com http://www.myspace.com/emiaspace
Petit mais costaud ! Emia est une de ces jeunes formations de metal qui ont tout compris de l’art de se faire désirer et qui mettent le paquet non seulement dans leur musique mais aussi dans tout ce qui l’accompagne, l’aspect visuel des choses et notamment l’artwork de leur album réaffirmant à chaque instant où le groupe souhaite en venir. Du maquillage non pas comme celui de Kiss mais plutôt comme celui de Punish Yourself, une musique sombre et mélodique à la fois, voilà une bonne partie de ce qui entre dans les compositions que Greg au chant, Matt et Manu aux guitares, Pierre à la basse et Joe à la batterie offrent à leur public, une musique que les Toulousains avaient déjà proposée l’an passé sous la forme d’un DVD live mis en boite au Bikini et qu’ils livrent aujourd’hui en un copieux maxi de pas moins de sept titres. Avec un son digne de ce nom, Emia frappe très fort d’entrée de jeu !
Ces cinq fils du metal ne font pas dans la dentelle, c’est le moins que l’on puisse dire, et si leur nouvelle rondelle démarre bille en tête avec une composition instrumentale au nom en morse, « . . …. », c’est très vite vers des valeurs sures que le combo va s’en aller se réfugier, se laissant envelopper par le feu des guitares et se terrant sous un tapis rythmique dense et soutenu. Le chant force le respect et se tient plutôt bien, emmenant les cordes vocales de Greg jusque dans leurs derniers retranchements et conférant à « Run To Live » des accents qui ne sont pas sans rappeler Meshuggah alors que les guitares nous ramènent pour leur part du côté des premières tartines de Machine Head. Forcément sujet à controverse, ne serait ce que par ses côtés trash et hardcore, l’ouvrage ne fera sans doute pas l’unanimité auprès de tous les fans de metal mais il y a fort à parier que les amateurs les plus ouverts à toutes les expérimentations apprécieront cet ensemble atypique où les déluges de feu les plus destructeurs sont parfois entrecoupés de mélodies particulièrement soignées. Nul doute qu’un « Boundless », un « Vortex » ou un « Dear Mum » ont très largement de quoi séduire les amoureux des musiques extrêmes ! Ca va forcément chauffer quand Emia emmènera tout ça sur la route …
|