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PHILOS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 31 mai 2010
 

Une nuit à l’Elysée
(Musicast Distribution – 2010) 
Durée 39’01 – 12 Titres

http://www.lautonome.com 
http://www.myspace.com/lautonome

Son premier effort avait été déclaré révélation de l’année 2007 par Chorus, il n’y avait donc pas de raison pour que Philos s’arrête en si bon chemin et se prive de nous offrir un deuxième album dans lequel son rock empreint d’une grosse touche de second degré et d’au moins autant d’engagement transpire de chaque note, de chaque refrain … Bien décidés à ne se limiter à aucun style trop rigide, Philippe Girard au chant et aux guitares, Stéphane Gens aux guitares, basses et divers autres instruments, Michel Latour aux claviers, Arnaud Dieterien à la batterie, Marc Hett au trombone et tous leurs invités se sont attachés à faire bouillonner une gigantesque marmite dans laquelle chacun a mis ses influences et sa bonne humeur pour en arriver à nous concocter un énorme gumbo que le groupe nous invite à venir déguster en sa compagnie. Restait à trouver un endroit et une date pour mettre tout ça en œuvre, ce qui fut fait quand Philos proposa de se retrouver « Une nuit à l’Elysée » … Depuis le temps que l’on vous dit que les occupants des lieux sont particulièrement rock’n’roll !

Délirante, décapante, à la fois punk et reggae avec en prime une pointe de chanson et une autre de swing, la musique de Philos est une invitation permanente à la décadence, mais en finesse, une sorte de tableau pour lequel Picasso aurait fait appel à Tim Burton pour se donner des idées encore plus loufoques et où le résultat serait teinté d’une part de tendresse et d’une autre d’agressivité positive, d’énervement engagé mais loyal … Ouvert vers le monde en général, Philos ne prêche jamais pour sa propre paroisse mais s’efforce au contraire de dépeindre un environnement dans lequel il faut être prévenu si l’on veut être capable de lutter contre l’hostilité ambiante. Sans jamais trop en faire, le quintet multiplie les plaisir en même temps qu’il les varie, passant du vindicatif « J’avais tout » au plus léger « Salade de fruits » revu et corrigé à la sauce hawaïenne, de « Pas de Larme » à « Leçon de pop-rock » ou encore de « Marié, deux enfants » à « Je m’en vais voir les îles » pour finir de faire de cette « Nuit à l’Elysée » une fête à la fois populaire et consciente plutôt qu’une succession de longs discours hermétiques. Un artwork des plus réussis et nous voilà avec un album qui devrait très vite faire parler de lui, et en bien en plus …