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KEBOUS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 30 mai 2010
 

Noces blanches
(Les Deux Singes – PIAS – 2010) 
Durée 53’08 – 16 Titres
 
http://www.myspace.com/kebous
http://videoskebous.free.fr 
 
Débarqué en solo et nu comme un ver un beau jour de 2006, Laulo Kebous a pris goût à ses escapades en dehors des Hurlements D’Léo et a multiplié les sorties d’albums, invitant son public au « Lupanar » deux ans après son premier effort éponyme et lui offrant un live dans la foulée, histoire de mieux lui prouver à quel point il tenait à lui … Et puis contre toute attente, le chanteur a grandi, mûri pourrait on presque dire même si ses précédentes sorties se montraient plus festives qu’immatures, et c’est un album plus posé qu’il nous offre aujourd’hui, un album pour lequel il a remis des vêtements et où il se présente même tout endimanché avec en prime de faux airs de crooner pour mieux s’en aller à des « Noces blanches » auxquelles il a invité Gérald Gimenez aux guitares et Rémy Devert à la batterie mais aussi nombre d’amis parmi lesquels on remarque Olivier Sousbie aux claviers, Bertille Fraisse au violon ou encore Romain Humeau au chant … Dans un voyage au plus profond de lui-même avec des accents qui font parfois penser à Johnny Cash ou encore à Nick Cave, Kebous fait tomber le masque après quinze ans de bons et loyaux services !

Si l’on reconnaît forcément la voix d’un Laulo qui nous a toujours séduit par son audace et ses élucubrations, c’est sous un autre jour qu’il se présente à nous cette fois, un peu comme s’il avait fait le choix de se mettre à nu tout en allant définitivement se rhabiller … Les textes profonds voire carrément graves, cette tendresse omniprésente qui se nourrit à la source d’un piano toujours très ensorceleur, Kebous semble avoir ajouté une nouvelle corde à son arc, une corde à la fois frêle et particulièrement sensible qui s’apprête pourtant à faire chavirer un nouveau public tout en s’assurant la fidélité de l’ancien, celui qui de toute manière restera à jamais fidèle à un chanteur qui lui a déjà tant donné. Interpellé par « Amour et cellophane », par « Panique », « Le terminal », « Forteresse » ou même « Canif », l’auditeur médusé regarde la chrysalide qui devient papillon, le chanteur exubérant qui devient émouvant tout en gardant quand même en lui cette part de folie qui le pousse parfois à mettre un peu plus de force dans son chant, un peu plus de slide dans ses riffs quand il est temps par exemple d’en revenir aux questions existentielles dans le genre de « Qui suis-je ? » ou de partir à la chasse au « Préjugé ». Trois remix en guise de bonus et puis s’en va, certain que c’est au travers d’une grande tournée d’été que Kebous reviendra vers le public comme ce dernier l’a toujours connu, sincère et inébranlable … « Noces Blanches » pourrait bien devenir l’album de tous les plaisirs là où l’on aurait pu penser que ce serait celui de tous les dangers. Sacré Laulo !