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MY OWN PRIVATE ALASKA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 27 mai 2010
 

Amen
(Kertone Production – Jerkov – 2010) 
Durée 59’54 – 11 Titres

http://www.myownprivatealaska.com
http://www.myspace.com/myownprivatealaska

C’est sans le moindre doute le trio le plus statique du rock extrême puisque contre toute attente, chacun des membres de My Own Private Alaska joue assis … Créateurs du piano-core, M. aux voix, T. au piano et Y. à la batterie s’attachent à chaque instant à repousser les limites de leur talent et de leur génie créatif un peu plus loin, le premier en laissant ses cris les plus violents transpercer les tympans de l’auditeur tandis que le second propose un jeu à la fois fluide et débridé et que le troisième ponctue le tout d’une frappe franche mais néanmoins convulsive. Produit par Ross Robinson (Sepultura, Korn, Machine Head …), enregistré à Los Angeles et masterisé à New York par Alan Douches, « Amen » est sans le moindre doute l’album qui révèlera le combo toulousain aux yeux du monde dans son entier ! Bon sang ne saurait mentir …

Partagé entre le côté le plus malsain de la réalisation et les connotations sensuelles des ébauches de mélodies qui mises bout à bout participent au chaos général de ce nouvel effort, My Own Private Alaska n’a de cesse de changer de ton, de casser systématiquement la moindre structure qui tend à prendre forme pour mieux inviter la suivante à lui grimper dessus et donner naissance à une autre facette de sa musique … Parce quand bien même les fracas sont omniprésents, c’est bien de musique et plus généralement d’art qu’il convient de parler tant le trio se donne corps et âme dans une création dont il n’a forcément pas pu ressortir indemne. Mélangeant sonorités extrêmes et musique classique, My Own Private Alaska nous propose un voyage au bout de nulle part, un périple qui invite à se rencontrer sur la même table de torture les notes fines et soignées de Chopin et les râles inhumains des hurleurs de metal hardcore, chacun d’entre eux se voyant quelque peu surpris de rencontrer au détour d’une piste l’épatante adaptation survoltée du « Where Did You Sleep Last Night ? » de Nirvana. Attirant pour les uns, répugnant pour les autres, My Own Private Alaska ne laissera de toute façon personne de marbre et c’est bien ce qui compte dans un monde où laisser le public indifférent revient souvent à passer carrément inaperçu. Dans le cas présent, l’hypothèse n’est même pas envisageable et la très longue tournée mondiale qui attend le groupe contribuera forcément à faire parler de lui ! « Amen » …